1.3 LES SOUTIENS À LA FILIÈRE Afin de développer sa compétitivité, l’amont de la filière bénéficie des aides du programme de développement rural de la Guyane (PDRG 2014-2020), financées notamment par le FEADER, et la CTG. Les mesures représentent un montant total de 25,7 millions d’euros. Le secteur forêt- bois bénéficie également du fonds européen FEDER. Inscrit dans les engagements de l’État dans le cadre des accords de Guyane, l’aide à la compensation des surcoûts rencontrés par les entreprises de l’exploitation et de la première transformation a été acté en 2018 (3,5 M€/an). Le plan d’urgence a également abouti à l’obligation d’utiliser lebois guyanais dans les constructions faisant appel à des aides ou fonds publics, à hauteur de 12 % du montant des travaux, dont 80 % de bois labellisés BGf (Bois Guyane française). 20 % des constructions de logements sociaux devront également arborer une ossature bois. 1.4 LA FILIÈRE BOIS-ÉNERGIE La biomasse constitue un relais de croissance fondamental pour la filière bois. L’enjeu principal de la production d’énergie par des centrales biomasses réside dans la valorisation des coproduits de sciage et d’exploitaton oresièi f t re, ainsi que des produits des défriches urbaines et agricoles. La biomasse pourrait être approvisionnée également par l’exploitation de forêts dédiées à la production de bois énergie. La Programmation pluriannuelle de l’énergie de la Guyane (PPE) de 2018-2023 prévoit 40 MW de puissance installée en biomasse pour 2023. Pour atteindre cet objectif, l’exploitation de biomasse bois devra atteindre 700 000 m par an. Le SRCAE1153 indique que les gisements potentiels de biomasse sont estimés à 700 000m par an, soit une pleine exploitation des3 capacités du territoire. En plus de la principale usine biomasse basée à Kourou (capacité de production 2 MWh), la Guyane a inauguré sa deuxième centrale à Cacao. Celle-ci détient une puissance installée de 5,1 MW ce qui couvre près de 5 % de la consommation électrique du littoralguyanais, soit 39 000 MWh par an. 40 emplois industriels et forestiers seront créés grâce à cette centrale, qui valorisera 61 tonnes par an de résidus de bois. D’une part,la centaler de Saint-Georges est en phase de construction. Cette installation totalisera une capacité de production de 3,6 MWh pour près de 27 millions d’euros d’investissements. Elle devrait être opérationnelle en 2021. Actuellement, les projets de l’entreprise Voltalia, principaldéveloppeur d’usine biomasse sur le territoire, représentent près de 440 M€ d’investissements. Parmi eux, le projet de centrale biomasse de Petit-Saut (10 MW), pour 90 M€. La construction de la centrale biomasse(5 MW) d’Iracoubo est également programmée pour 2020 avec un coût de70 M€. 115Schéma Régional Climat Air Énergie. 107