68 M€ de crédits nationaux et régionaux. En septembre 2020, pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire, la CTG a ajouté une mesure exceptionnelle destinée à répondre aux problèmes de liquidité des petites entreprises. Cette mesure est dotée d’un montant FEADER de 2 M€ et cible 350 bénéficiaires. Elle prend la forme d’une indemnisation forfaitaire de 3 000 € pour les agriculteurset entre 5 000 et 20 000€ pourles entreprises de transformation et commercialisation des produits agricoles. En outre, le secteur bénéficie également du soutien public via le Programme d’options spécifiques à l’éloignemen ularité (POt et à l’insSEI) Francegéré par l’Odeadom et dont le montant s’élevait à environ 9,7M€ en 2019 (+10,99% par rapport à 2018), soit 3 % des fonds destinés à l’ensemble des DROM sur l’année (320,8 M€). La capacité du territoire à assurer l’approvisionnement de l’alimentation animale est au cœur des discussions concernant l’aménagement du Régime spécifique d’approvisionnement. 3.La pêche 3.1 STRUCTURE DE LA FILIÈRE PÊCHE Avec une Zone Economique Exclusive (ZEE)83de 121 746km , la Guyane bénéficie d’une2 ressource halieutique abondante et de grande qualité.Cette ZEE fait partie intégrante de l’« Europe bleue », la politique commune de la pêche (PCP) de l’Union européenne. À ce titre, la réglementation des pêches et le droit d’accès relèvent exclusivement de la compétence de la Commission européenne. L’activité de la pêche en Guyane se concentre sur trois types de produits : deux espèces decrevettes (ressource en fort déclin depuis les années 90),trois espèces de vivaneau (une ressource pleinement exploitée) etvingt-deux espèces depoissons blancs côtiers (ressource ayant un potentiel de développement). En 2020, la Guyane compte 13 navires-crevettiers sous licence, mais seulement 9 sont opérationnels. Le nombre de licences pour les ligneurs vénézuéliens84pour la pêche au vivaneau est fixé à 45 ; une demande est en cours pour passer à 50 licences. Enfin, 104 navires de pêche côtière exploitent du poisson blanc. La filière pêche génère 800 emplois directs et près de 2 400 emplois indirects.85 Selon la Direction de la mer de Guyane, 420 à 450 marins occupent environ 350 postes de travail embarqués. La filière fait face à des enjeux particuliers dans l’Ouest guyanais.Aucun navire de pêche marine n’est immatriculé sur cette partie du territoeirmais lapêche informelle existe et cohabite avec des navires surinamais et guyaniens qui exploitent illégalement ces eaux très poissonneuses. Un marché aux poissons se tient ainsi chaque jour de manière informelle à Saint-Laurent-du- 83Disponible ici : www.limitesmaritimes.gouv.fr/ressources/tableau-des-superficies 84 L’Union européenne accorde au Venezuela 45 licences permettant l’exploitation du vivaneau dans la ZEE française au large de la Guyane. Cette licence impose aux ligneurs de débarquer 75 % de leur capture sur le sol guyanais. 85Plan de compensation des surcoûts des filières Pêches et Aquacoles De Guyane 2014/2020. 84