entreprises de construction projetaient de recruter 1 670 salariés en 2020 (1 590 par rapport en 2019), dont un quart en emploi saisonnier. En raison d’un manque de candidat et d’un niveau de qualification parfois insuffisant, 49 % des projets de recrutement sontjugés difficiles (dans la moyenne des autres secteurs). Parallèlement, en 2019, Pôle Emploi recense environ 3 000 demandeurs d’emploi de catégorie A (DEFM A) dans la construction soit 13 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi en Guyane. 1.4 UNE OFFRE DE FORMATION DIFFICILE À CALIBRER Depuis 2015, le nombre d’étudiants suivant une formation dans la construction augmente en moyenne de Effectifs de formations liées au domaine du BTP 2 000 2,6 % par an pour atteindre 1 913 personnes en 2019. 69 1 800 51 61 59 55 1 600 Sur les 50 formations proposées, 52 % sont situées 1 400 674 665 697 715 1 200 642 sur le territoire de la Communauté d’Agglomération du 1 000 Centre Littoral de Guyane (CACL)104, 32 % dans l’Ouest 800 guyanais et 14 % à Kourou. À titre d’exemple, en 2019, 600 934 953 982 964 1026 400 100 élèves de CAP étaient formés au métier d’électricien, 200 71 suivait un CAP peintre applicateur revêtements, 68 un 0 2015 2016 2017 2018 2019 CAP carreleurs et 103 étudiants inauguraient une seconde BAC PRO CAP BTS Source : Rectorat relative à la construction durable. 2. Qui doit répondre à un déficit de logements et d’infrastructures 2.1 UN DÉFICIT DE LOGEMENTS… Selon l’INSEE, en 2014 la Guyane comptait 81 392 logements, en augmentation de 16,5 % par raport à 2009. Les résidences principales représentent 89p % de l’ensemble. En 2014, environ 20 % de la population vivait dans des logements insalubres. Cette pénurie de logements est accentuée par la démographie importante du territoire. Face à ce défi, l’INSEE et la DEAL estimaient en 2017 qu’entre 4 400 et 5 200 logements par an devraient être construits d’ici à 2040, soit environ 120 000 logements, dont 35 % de logements sociaux. Entre 2013 et 2019, 809 logements sociaux ont été construits chaque année, alors que les besoins sont estimés au minimum à 1 600 par an. Le déficit de logements favorise le développement de logements spontanés105, souvent précaires et insalubres. L’Agence d’Urbanisme et de Développement de la Guyane (AUDEG) dénombre106 37 287 logements spontanés sur les communes du centre littoral, à Kourou, Mana 104 La CACL compte 6 communes : Cayenne (chef-lieu), Remire-Montjoly, Matoury, Montsinéry-Tonnégrande, Macouria et Roura. 105Sont qualifiés de spontanés les logements de plus de 20 mètres carrés, non cadastrés, et construits sans autorisation. 106« L’urbanisation spontanée en Guyane : recensement du phénomène en 2015 », novembre 2018, AUDEG. 100