31 lancements, 17 ont été réalisés pour sa constellation de satellites Starlink (satellites en orbite basse et non en orbite géostationnaire comme Ariane), et 6 pour des clients commerciaux. Son prochain lanceur, Starship, qui a pour but de remplacer le Falcon Heavy et le Falcon 9, a été sélectionné par la NASA dans le cadre du projet d’atterrissage lunaire Artemis. Lanceur multiusage avec 6 versions différentes, son premier envol est prévu en 2022. Contrairement à Arianespace, la majorité des vols de SpaceX sont au profit d’institutions américaines (NASA, US Air Force, etc.) ou réalisés pour ses propres besoins. En 2020, l’US Air Force a signé une commande de 14 lancements ( 2,3 Mds de dollars). Blue Origin, autre société américaine (créée en 2000 par Jeff Bezos), s’intéresse également aux lanceurs réutilisables et entend se positionner sur le segment de marché des satellites commerciaux à travers son lanceur New Glenn. Après avoir remporté son premier contrat en 2017, l’entreprise a dû repousser le premier envol de New Glenn à fin 2022. Celui-ci concurrencera directement Ariane 6 et le Falcon Heavy. 2.2.2 L’adaptation des lanceurs au marché des petits satellites108 Selon Euroconsult109, près de 8 600 petits satellites seront à placer en orbite de 2019 à 2028. Ce marché permet le développement de petits lanceurs, offrant une rapidité de service supérieure aux lanceurs lourds.Par exemple, la société américaine Rocket Lab, seconde entreprise à récupérer une fusée de classe orbitale après SpaceX, a réalisé 6 lancements en 2021. Son principal client est le ministère de la Défense américain. Pour capter ce nouveau marché, Arianespace développe son activité sur le marché du lancement partagé. La mise en service de Vega C est prévue pour le deuxième trimestre 2022. Plus performante et plus flexible que l’actuelle version du lanceur, elle devrait accroître la compétitivité du service de lancement proposé par Arianespace sur ce créneau grâce au système SMSS. Cependant, sa campagne de tirs étant relativement longue, le nombre de lancements ne pourrait pas dépasser six par an.D’autre part, Ariane 6 sera équipée du système MLS (Microsat LaunchShare), système similaire du SSMS de Vega, qui permettra d’associer à un satellite classique (de masse importante) d’autres satellitesdepet mtie asse(moisnde250 kg),sur un même vol. En parallèle, un appel à manifestation d’intérêt a été lancé par le CNES pour l’utilisation du CSG comme zone de décollage de micro et mini-lanceurs européens. 2.2.3 L’innovation, une nécessité face à la concurrence Le futur lanceur Ariane 6 se situe dans la gamme des lanceurs lourds au milieu d’une dizaine d’autres acteurs existants ou dont l’offre est en cours de développement. Tous ces lanceurs ne luiseront pas directement opposés. Mais, la forte concurrence sur le marché public américain pourrait toutefois pousser certains d’entre eux à étendre leur politique commerciale vers le secteur privé. Il est donc nécessaire pour Arianespace d’anticiper les innovations technologiques pour maintenir son statut au sein d’un secteur concurrentiel, mais également de réduire ses coûts. À ce titre, le CSG va poursuivre sa modernisation entamée en 2020. D’un montant de 140 M€, 108Les minisatellites (de 200 à 400 kg), les microsatellites (de 60 à 200 kg) et les nanosatellites (moins de 60 kg). (Source CNES) 109 Cabinet de consulting spécialisé sur le secteur spatial. 97