la croissance démographique et le développement de l’activité dans l’Ouest. Ce port pourrait alors accueillir des navires plus importants afin de faciliter les échanges. Le projet est encore au stade d’étude, mais le GPM envisagerait de le construire le long de la crique Margot pour un montant d’infrastructure oscillant entre 80 et 100 M€. Un accord a d’autre part été signé en septembre 2018 pour l’achat commun d’un nouveau bac fluvial entre la Guyane et le Suriname, afin de fluidifier le trafic maritime entre les deux pays et d’absorber l’augmentation de la population. Estimé à 5 M€, ce projet a permis l’acquisition du nouvel amphidrome « Malani », arrivé à quai en février 2022. Il remplacera La Gabrielle pour effectuer les trajets entre Saint-Laurent-du-Maroni et Albina. Ce nouveau bac sera capable d’effectuer 68 rotations hebdomadaires (traversée prévue en 15 minutes) avec une capacité d’emport de 176 tonnes (contre 44 tonnes pour le précédent). Cependant, l’absence d’infrastructure adaptée sur la berge surinamaise contrevient à sa mise en service. De surcroît, l’effondrement du ponton d’Albina en mai 2022 perturbe fortement le trafic deLa Gabrielle enter les deux rives. 2.3 LE TRANSPORT FLUVIAL Le transport fluvial reste un moyen privilégié pour la desserte des populations de l’intérieur de la Guyane. Ce type de transport répond au règlement général de police de la navigation intérieure du territoire, ainsi qu’à des dispositions réglementaires prises localement (arrêtés préfectoraux de 2005). La croissance démographique a des répercussions directes sur le transport fluvial qui ne cesse de croître, notamment sur le fleuve Maroni, que ce soit à travers les flux avec le Suriname, ou entre les communes et villages riverains. L’Observatoire du transport fluvial sur le Maroni, en cours de déploiement, permettra de recenser ces mouvements. Selon les dernières estimations disponibles, 1 000 pirogues transiteraient informellement par jour entre Saint- Laurent-du-Maroni et Albina. Sur l’autre rive, entre août 2017 et février 2018, une étude a été réalisée afin de mettre en place un Observatoire international des transports sur l’Oyapock (OITO)150.Ce projet, toujours en cours de réalisation, a pour objectif d’orienter la mise en œuvre de stratégies et politiques territoriales dans le domaine des transports sur l’Oyapock. L’importance du trafic fluvial a également rendu nécessaire l’aménagement de certains sauts (3 sur le Maroni et 12 sauts sur l’Oyapock) afin de faciliter la navigation. Le désenclavement intérieur de la Guyane par les fleuves (Maroni et Oyapock) et leur utilisation en toutes saisons a été retenu comme un objectif primordial dans le cadre du Contrat de Convergence et de Transformation 2019-2022. 2.4 LE TRANSPORT AÉRIEN La Guyane compte un aéroport international, Cayenne-Félix Éboué, situé sur la commune de Matoury et géré par la CCI, ainsi que six aérodromes départementaux (Saint-Laurent-du- 150Disponible ici : www.guyane.developpement-durable.gouv.fr/etude-prefiguratrice-pour-la-mise-en-place-d-un- a2152.html 124