2. L’assainissement des eaux usées La Guyane accuse un retard important dans la gestion des eaux usées. Les communes (ou groupements de communes) sont compétentes en matière d’assainissement, de contrôle des raccordements au réseau public, de collecte, de transport, et d’élimination des boues produites. Concernant l’assainissement collectif, la capacité de traitement des stations existantes en Guyane est inférieure aux besoins identifiés pour le traitement des eaux usées collectées. Le département peine à combler le déficit d’infrastructures, alors que les financements sont disponibles.Plusieurs communes n’ont d’ailleurs pas encore élaboré de schéma directeur d’alimentation en eau potable et en assainissement. Le territoire est équipé de trois types d’infrastructures d’assainissement. L’assainissement collectif avec 24 stations d’épuration publiques (notamment celles de Cayenne (60 000 EH143), Saint-Laurent-du-Maroni (40 000 EH), Kourou (30 000 EH). L’assainissement non collectif avec desdispositifs «regroupés» de traitement des eaux usées (capacité de 15 à plus 1000 EH). Enfin, l’assainissement individuel, par des dispositifs de type fosse septique, voire une absence de dispositif d’épuration. Cela concerne à la fois les zones urbaines et les villages de l’intérieur. Les habitants des petits villages amérindiens du Maroni et de l’Oyapock utilisent traditionnellement le fleuve. En outre, la Guyane accuse un retard certain en matière de gestion des déchets d’assainissement (sable, graisse, boues, matières de vidange, etc.).Deux options permettraient de gérer ces déchets : la valorisation agricole par épandage ou l’enfouissement. 143 L’Équivalent-Habitant (EH) est une unité de mesure permettant d’évaluer la capacité d’une station d’épuration, basée sur la quantité de pollution émise par personne et par jour. 118