En 2021, la Guyane compte 7 navires en activité pour la pêche crevettière, pour 196 tonnes débarquées et 630 jours en mer. La pêche au large (vivaneau) réunit quant à elle 46 navires actifs pour 1 310 tonnes débarquées et 4 155 jours en mer. Le nombre de licences pour les ligneurs vénézuéliens91 pour ce type de pêche est fixé à 45. Enfin, 104 navires de pêche côtière exploitent du poisson blanc pour 1 756 tonnes débarquées en 2020. La filière pêche génère 800 emplois directs et près de 2 400 emplois indirects. Selon la92 Direction de la mer de Guyane, 420 à 450 marins occupent environ 350 postes de travail embarqués. La pêche fluviale est une activité également répandue dans l’Ouest guyanais, bien qu’elle ne soit pas réglementée en Guyane. En effet, le poisson constitue traditionnellement une importante ressource alimentaire pour les Amérindiens et les Bushinengués. 3.2 LES ENJEUX DE LA FILIÈRE PÊCHE 3.2.1 Une filière pêche sous-dimensionnée et fragile En comparaison avec les pays voisins, la production de la pêche guyanaise est faible : environ 5 000 tonnes de produits de la mer par an, contre près de 10 fois plus au Suriname et Guyana, à dire d’expert. Exportations et importations de produits de la mer En valeur, base 100 en 2005 Une partie de la production de 350 la filière est exportée. En 2021, les 300 exportations de poissons 250 représentent 1 298 tonnes pour une 200 valeur de 8,6 M€. Les exportations 150 de crevettes s’élèvent à 71 tonnes 100 en 2021 (contre 184 en 2017), pour 50 0 une valeur de 985 k€. La production 20052006200720082009201020112012201320142015201620172018201920202021 locale ne permettant pas de Exportations Importations répondre besoins de la Source : Douanes aux population, les importations de produits de la mer sont tendanciellement en hausse et atteignent 1 430tonnes en 2021pour un montant de 7 832 k€. Les importations et exportations en poidset en valeur évoluent peu sur ces trois dernières années, malgré l’impact de la crise sanitaire sur le commerce extérieur. Pour se développer et augmenter sa production, la filière pêche doit relever de nombreux défis, aux premiers rangs desquels figurent sa structuration, le renouvellement de sa flotte, le développement d’infrastructures adaptées tellesque des débarcadères,des outils de conditionnement, etc. À ce stade, la filière fait notamment face à un problème structurel de rentabilité. Le prix d’achat du poisson aux producteurs est anormalement bas (environ 2,5 € par kg en Guyane contre 4,5 €/kg au Suriname et au Guyana à dire d’expert). Ainsi, les entreprises ne sont pas assez rentables pour investir et moderniser leurs navires. Il en résulte également une 91L’Union européenne accorde au Venezuela 45 licences permettant l’exploitation du vivaneau dans la ZEE française au large de la Guyane. Cette licence impose aux ligneurs de débarquer 75 % de leur capture sur le sol guyanais. Une demande a été effectuée pour passer à 50 licences. 92Plan de compensation des surcoûts des filières Pêches et Aquacoles De Guyane 2014/2020. 86