pandémie (moyenne de 22 123 sur l’année 2019). Dans le même temps, les offres d’emploi de longue durée (contrats CDI et CCD de plus de 6 mois) sont particulièrement dynamiques et progressent de 59,3 % entre 2019 et 2021. Signe de cet allant sur le marché du travail, 9 390 offres d’emplois ont été publiées par Pôle Emploi en 2021, contre 6 330 en 2020 et 7 320 en 2019. En outre, 21 533 allocataires bénéficient du RSA en moyenne en 2021 (159,6 M€), soit un retour à un niveau proche de celui de 2019 (21 975 allocataires) après la hausse de 2020. La masse salariale du secteur privé progresse quant à elle de 12,1 % sur un an, après -3,3 % en 2020, et l’emploi salarié de 4,4 %, soit 36 921 salariés recensés par l’Acoss à fin 2021 (rappel :+1,1 % en 2020). En parallèle, l’attrait pour l’entrepreneuriat se confirme avec 2 777 entreprises créées, soit un total supérieur de moitié par rapport à 2019 et 2020. Le taux de chômage s’établit à 14,6 % en 2021. Au-delà de ces 11 150 chômeurs au sens du BIT, l’Insee constate un important « halo » autour du chômage, représentant 20,4 % de la1 population de 15 à 64 ans. Au total, le nombre de personnes sans emploi souhaitant travailler (halo plus chômeurs) est estimé à 35 % de la population active guyanaise. 1.5 LA MISE EN ŒUVRE DES GRANDS PROJETS SOUTIENT L’INVESTISSEMENT De nombreux projets structurels poursuivent leur déploiement en Guyane, avec en toile de fond un rééquilibrage en faveur de l’Ouest du territoire : bâtiments scolaires, infrastructures de transports, installations énergétiques, etc. Ces constructions en cours, publiques et privées, constituent des relais importants pour l’investissement local. L’encours des crédits d’investissement des entreprises s’accroît d’ailleurs de 15,2 % (+126,3 M€), après des hausses successives de 8,0 % en 2019, puis 13,1 % en 2020. De même, les importations de biens d’investissement progressent de 25,3 % en 2021, à 626,4 M€, après des ralentissements enregistrés en 2019 et en 2020. L’enquête de conjoncture l’IEDOM fait par ailleurs état d’un rebond des prévisions d’investissement en 2021, même si une certaine fébrilité est encore perceptible. Les encours de crédits immobiliers des ménages et des entreprises sont également en expansion de 4,4 % (+93,3 M€), soutenus par les besoins en logement.Enjeu majeur du territoire, l’offre de logements sociaux peine à suivre l’évolution de la demande. Ainsi, le taux de suroccupation des résidences principales est de 31 % en Guyane contre une moyenne nationale de 5 %. Outre le manque de logements, ce phénomène s’explique par les prix élevés des loyers (inférieurs de seulement 7 % à ceux d’Île-de-France), couplés à un niveau de vie faible (niveau de vie médian deux fois inférieur en Guyane par rapport à la métropole). De surcroît, au moins 20 000 logements sont considérés comme indignes. 1.6 LE SOLDE DES ÉCHANGES EXTÉRIEURS DE BIENS SE DÉTÉRIORE En 2021, la valeur des importations de biens atteint un nouveau record à 1 769,2 M€, soit +17,3 % en un an (+8,5 % par rapport à 2019). Cette hausse est liée à un effet prix, les volumes 1Le « halo autour du chômage » est constitué d'inactifs qui souhaitent travailler mais ne sont pas considérés au chômage au sens du Bureau international du travail, soit parce qu’ils ne sont pas disponibles rapidement (deux semaines), soit parce qu’ils ne recherchent pas activement un emploi. 13