2.2 LA PRODUCTION DE VIANDE En 2021, les abattages de bovins s’élèvent à 546 tonnes (soit une baisse de 13 % par rapport à 2020), tandis que les importations s’élèvent à 2 622 tonnes (+29 %). Les abattages de porcins atteignent quant à eux 487 tonnes (-4 %) contre 3 450 tonnes pour les importations (+22 %). La production de viande issue de l’élevage guyanais ne couvre pas les besoins de la population. Le taux d’autosuffisance s’établit à 17 % pour la viande bovine et 12 % pour la88 viande porcine en 2021. La filière animale doit poursuivre sa structuration. Or, le développement des cheptels fait face aux contraintes structurelles que représentent la faible couverture de savane du territoire et l’accès au foncier. En outre, des infrastructures d’élimination des déchets d’abattage doivent être développées. La région dispose de 2 abattoirs (l’un à Rémire et l’autre à Mana), sachant qu’il n’y a pas de service public d’équarrissage en Guyane. La pandémie de Covid-19 a placé l’enjeu de la souveraineté alimentaire et de la résilience du secteur au premier plan pour la Guyane, du fait de sa dépendance vis-à-vis des importations d’aliments du bétail et de céréales. La réduction des échanges avec l’extérieur a en effet conduit à de sévères problèmes d’approvisionnements durant plusieurs mois et provoqué l’augmentation des prix des produits agroalimentaires. La reprise économique de 2021 a été le moteur de plusieurs changements structurels pour la filière agricole. Les équipements des deux abattoirs ont pu être modernisés, la filière végétale a diversifié son activité (notamment grâce à la construction de l’usine Yana Wassaï) et de89 nouveaux acteurs spécialisés dans les plantes aromatiques à parfum et médicinales ont affirmé leur présence sur le marché. Enfin, de nouveaux projets et partenariats ont vu le jour. Il en est ainsi, à titre d’exemple, de la production de produits locaux et de qualité (AB) pour la restauration collective. 2.3 LES AIDES PUBLIQUES La Guyane bénéficie d’un large éventaild’aides publiques nationales et européennes qui visent à promouvoir la structuration du secteur. Ces aides s’articulent autour duProgramme de développement rural de la Guyane (2014-2022)90. Sur la période 2014-2020, il était doté de 112 M€ de fonds européens (FEADER), que complétait une enveloppe de 68 M€ de crédits nationaux et régionaux. Deux crédits supplémentaires ont été mobilisés pour 2021 et 2022: FEADER socle et FEADER relance, mis en place pour faire face aux répercussions de la crise dela Covid-19 sur le secteur. L’aide FEADER totalise 17 M€ pour 2021 et 25 M€ pour 2022. 88 Ratio entre les abattages contrôlés et la somme des abattages contrôlés plus les importations issues du commerce extérieur de même nature. 89Yana Wassaï est une usine spécialisée dans l’agroalimentaire, le nutraceutique et le cosmétique, qui utilise des produits provenant uniquement de Guyane française, avec une approche soucieuse de la préservation de la forêt amazonienne. 90Initialement conçu pour la période 2014-2020, il a été prolongé de deux années de transition. 84