les autres jours de la semaine à cause des couvre-feux, ces structures ne bénéficient pas pleinement de la reprise. A contrario, les commerces automobiles et ceux dédiés aux matériaux de construction enregistrent une nette hausse de leur activité. 2.3 BTP : UN SECTEUR EN CROISSANCE POUR RÉPONDRE AUX BESOINS STRUCTURELS Suite au Plan d’Urgence de 2017, et au regard des besoins du territoire, le volume d’affaires du secteur du BTP est porteur. Ainsi, la Cellule économique régionale de la construction de la Guyane (CERC) estime à environ 2,3 Mds€ les chantiers devant émerger jusqu’en 2026. En 2021, 644 M€ de marchés publics et privés sont publiés, contre 761 M€ en 2020 (450 M€ en 2019). La construction de près de 600 logements collectifs et résidentiels a démarré en 2021, ainsi que 400 logements individuels. Le total est inférieur à celui de l’année précédente (1 800 logements), mais continue d’alimenter des carnets de commandes déjà bien fournis. Pour répondre à cet accroissement d’activité, le secteur prévoit de recruter près de 1 400 personnes sur plusieurs années. L’accroissement des soldes d’opinion relatifs aux effectifs du BTP de l’enquête de l’IEDOM montre d’ailleurs que les embauches ont d’ores et déjà commencé. 2.4 LES INDUSTRIES EN ORDRE DISPERSÉ L’activité industrielle (hors agroalimentaire) rebondit début 2021, avant de se stabiliser sur le reste de l’année. En matière de production aurifère, 1,2 tonne d’or est exportée sur l’année, pour 57,8 M€. Le secteur bénéficie d’un niveau d’activité encourageant : +27,3 % en volume. De surcroît, le cours de l’or est resté élevé, élément déterminant pour la rentabilité de la filière. Néanmoins, les cours élevés favorisent également l’orpaillage illégal, estimé entre 10 à 12 tonnes d’or extraites par an, pour un montant d’environ 500 à 750 M€. À l’inverse, le secteur du bois a perdu progressivement plus d’un quart du volume de ses exportations depuis 2018, passant de 5 863,3 tonnes à 4 215,3 tonnes en 2021. Le constat est plus critique en valeur : 2,6 M€ en 2018 contre 1,1 M€ en 2021.Les mauvaises conditions météorologiques expliquent en partie ces résultats. Pour les industries agroalimentaires, l’activité relevée dans l’enquête de l’IEDOM est bien orientée jusqu’au 3 trimestre 2021, avant de se contracter par la suite.e Les exportations du secteur se dégradent : -4,1 % sur un an. 3. L’activité bancaire reste soutenue Les établissements de crédit implantés localement (ECIL) profitent de la progression des encours de crédits de la place. À fin 2021, leur produit net bancaire augmente de 6,0 % à 88,6 M€, soutenu par les commissions nettes (+8,4 %), et les intérêts nets (+4,8 %). De même, la diminution des frais généraux (-2,8 %) participe à l’amélioration du coefficient net d’exploitation (-2 pts à 36,2 %) et de la rentabilité des banques. Ainsi, le résultat net des ECIL augmente de 4,4 %, pour un coût du risque qui reste maîtrisé malgré une hausse de 4,0 %. 15