1. Une conjoncture économique favorable en Guyane en 2021, malgré de nouveaux pics épidémiques 1.1 REBOND DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE La baisse du PIB (-2,7 % en volume) et la chute de moral des chefs d’entreprise ont pesé sur l’indicateur du climat des affaires (ICA) en 2020, celui-ci touchant son plus bas niveau historique à 65,6 points au 1er trimestre de l’année. L’activité économique s’est depuis relevée, évoluant en dents de scie au gré des mesures de restrictions sanitaires. Au 4 trimestre 2021,e l’ICA s’est établi à 105,1 points, se maintenant au-dessus de sa moyenne de longue période pour le 3 trimestre consécutif, traduisant une conjoncture favorable. En moyenne sur l’année, ile se situe à 102,5 points, soit le niveau annuel le plus élevé des dix dernières années. 1.2 L’INFLATION S’ACCÉLÈRE En 2021, l’indice des prix à la consommation repart à la hausse, après avoir été stable en 2020 (+0,3 %). Sur un an, l’inflation est de 2,7 %, portée par l’augmentation des prix de l’énergie (+22,2 %), des communications (+6,2 %) et des transports (+5,7 %). Les tensions enregistrées sur les chaînes de production mondiale et sur le fret pèsent sur les prix, avec plus des deux tiers des entreprises interrogées par l’IEDOM subissant des augmentations de prix de leurs intrants au second semestre 2021, pour des hausses comprises entre 9 et 15 % en moyenne. Par conséquent, les chefs d’entreprise augmentent leurs prix de vente, comme l’illustrent les soldes d’opinion relatifs aux prix finaux de l’enquête IEDOM, qui atteignent des niveaux élevés. 1.3 LA DEMANDE DES MÉNAGES PORTE L’ÉCONOMIE La consommation des ménages se réoriente à la hausse en 2021.Le montant des transactions par carte bancaire augmente de 13,8 % par rapport à 2020 et de 14,9 % par rapport à 2019. Elle est toutefois encore perturbée par les restrictions sanitaires, à l’image des prélèvements de billets qui ont ralenti ou se sont contractés au plus fort des mesures de freinage de l’épidémie. Les importations de biens de consommation atteignent un niveau historique à 572,6 M€, contre 503,4 M€ en 2020. Avec l’allégement des contraintes sur l’économie et un surplus d’épargne accumulé en 2020, les importations de biens durables sont dynamiques en 2021 (+36,6 %) à 96,4 M€, après avoir été en retrait en 2020. Symbole de ce retournement, les importations de véhicules de tourisme bondissent de 28,4 % par rapport à 2019, après une diminution en 2020. Les encours de crédits à la consommation, majoritairement utilisés pour le financement de véhicules, progressent de 8,2 % sur un an (+3,6 % en 2020). De même, les importations de biens de consommation non durables, portées par la croissance démographique, s’accroissent de 10,0 % et atteignent 476,2 M€. 1.4 LE MARCHÉ DE L’EMPLOI RESTE BIEN ORIENTÉ À fin 2021, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (DEFM A) est en légère hausse de 0,4 % (total de 20 740 personnes ; CVS), soit un niveau inférieur à celui précédant la 12