VERS UN EURO NUMÉRIQUE ? Dans un contexte de crise sanitaire et sous l’impulsion des innovations technologiques dans la finance, l’usage des espèces est en mutation ; les paiements dématérialisés ainsi que les monnaies virtuelles se multiplient. Afin de répondre aux enjeux posés par ces changements, la Banque centrale européenne (BCE) mène depuis 2020 un projet d’euro numérique. Le souhait de mettre en place un euro numérique s’inscrit dans le cadre d’une forte digitalisation du quotidien, la BCE indique qu’un euro numérique combinerait l'efficacité d'un instrument de paiement digital et la sécurité d'une monnaie de banque centrale. Cette monnaie numérique contribuerait aux échanges entre les agents économiques, aussi bien les ménages que les entreprises tout en garantissant le respect de la vie privée des utilisateurs et la sécurité des paiements. Le projet d’euro numérique permettra d’aller au-delà de la simple monnaie digitale car sa mise en œuvre conduira à une rénovation du système bancaire européen tant à l’échelle des infrastructures de paiements qu’à celle de la réglementation. En effet, la démocratisation des crypto-monnaies et notamment des stablecoins dans un univers décentralisé et non couvert par la régulation financière européenne pousse certains acteurs du marché à s’orienter vers ce nouveau type d’actifs afin de contourner les exigences réglementaires, exposant de fait les consommateurs et les investisseurs à de nombreux risques. Une phase d’investigation a débuté à l’automne 2021, et se poursuivra jusqu’en 2023 afin de définir les caractéristiques et les modalités de transmission de cet e-euro. À la suite de ces travaux, la BCE arbitrera sur sa mise en place. Selon une enquête menée par la Banque des règlements internationaux (BRI) en 2021, au-delà de la BCE et de son e-euro, 86 % des banques centrales étudient activement le potentiel des e-monnaies et 60 % d’entre elles expérimentent d’ores et déjà les technologies associées. 4. Le surendettement Dans le cadre de ses missions de service public, l’IEDOM assure le secrétariat de la Commission de surendettement de Guyane. La situation de surendettement est caractérisée par l’impossibilité manifeste de faire face à l’ensemble de ses dettes non professionnelles194exigibles et à échoir (Articles L. 711-1 et L. 712-2 du Code de la Consommation). En 2021, 212 dossiers ont été Nombre de dossiers de surendettement déposés déposés auprès de la commission de 350 surendettement, contre 126 dossiers en 300 2020. Pour rappel, le faible nombre de dossiers 250 déposés en 2020 est lié aux restrictions 200 sanitaires pour lutter contre la Covid-19 qui 150 n’ont pas permis l’accueil physique du publc aui 100 guichet de l’IEDOM. Il s’explique éga lemen part la généralisation de la suspension des voies Source : IEDOM d’exécution par les créanciers, dotn lesbaillesur sociaux et la DRFIP. Les actions de formation et de communication de 2021 ont aussi permis une meilleure approriation du dispositif dep surendettement par le public, et in fine, favorisé l’augmentation ds dépôs e dossies danse td r un contexte sanitaire encore dégradé. 194Dettes bancaires et non bancaires (charges courantes : eau, électricité, loyer, etc.). 163 50026002700280029002010211022102310241025102610271028102910202021202