2.2 LES ÉNERGIES RENOUVELABLES Le taux de couverture en énergie Production électrique des énergies renouvelables (en GWh) renouvelable (EnR) de la consommation 2010 2015 2019 2020 2021 électrique guyanaise atteint 69,8 % en Hydraulique 462,6 485,3 409,0 432,6 581,5 Biomasse 7,9 11,5 9,9 8,7 37,3 2021 (675,1 GWh) contre 52 % en 2020 et Solaire photovoltaïque 3,1 59,8 50,5 55,2 56,3 50 % en 2019. La hausse constatée en Total 473,6 556,7 469,4 496,6 675,1 2021 est liée à une pluviométrie élevée, Source : EDF - Electricité du réseau littoral augmentant le rendement de la centrale hydraulique de Petit-Saut. Selon la Direction générale des Territoires et de la Mer (DGTM), la Guyane dispose d’un potentiel en énergie renouvelable intéressant de par sa variété (hydraulique, solaire, biomasse et éolien) et par sa quantité exploitable. Ainsi, une puissance de près de 250 MW supplémentaires doit émerger d’ici à 2030, afin d’atteindre l’objectif fixé par la loi d’une production d’énergie entièrement renouvelable. En ce sens, le centre spatialguyanais, représentant à lui seul 13 % de la consommation guyanaise, met en œuvre sa propre politique de verdissement. La base spatiale souhaite créer deux parcs photovoltaïques et deux centrales biomasse, pour atteindre 90 % d’énergie verte consommée d’ici à 2025. L’un de ces parcs photovoltaïques (4,2 MW), construit par l’entreprise Voltalia, devrait voir le jour en juin 2023. Un autre projet de centrale de Voltalia devrait être terminé à fin 2022 dans l’Ouest : le projet Sable Blanc. Cette centrale de production photovoltaïque d’une puissance de 5 MW sera adossée à une unité de stockage par batteries lithium-ion d’une capacité de 10,6 MWh. Elle pourra ainsi subvenir aux besoins électriques de près de 3 000 habitants.Sa construction a débuté en novembre 2021. Plus globalement, la PPE s’appuie sur le développement de centrales biomasse, prévoyant une production de 40 MW d’icià 2023, et 60 MW d’icià 2028. Jusqu’à décembre 2020, la production d’électricité n’était assurée que par la centrale Voltalia de Kourou (1,7 MW). Depuis, la commune de Cacao dispose elle aussi d’une centrale de 5,1 MW. Ce projet a nécessité 58,5 M€ d’investissements. Afin de produire l’électricité nécessaire pour le développement de Saint-Georges (pour rappel, la commune n’est pas reliée au réseau du littoral), sa centrale hydraulique a été rénovée (nécessitant 7 M€ d’investissements) et associée à une centrale biomasse (27 M€ d’investissements, 3,6 MW), mise en service en 2021. Enfin, le projet de centrale électrique de l’Ouest guyanais (CEOG) réalisé par HDF Energy a débuté en septembre 2021, pour une inauguration prévue en 2024. Cette centrale photovoltaïque de 55 MWc, pour un investissement de 170 M€, alimentera 10 000 foyers.L’électricité sera transformée par hydrolyse de l’eau et l’hydrogène produit sera stocké dans des bouteilles de gaz, permettant une production en continu. Cette centrale disposera d’une des plus grandes capacités de stockage au monde (140 MWh). L’implantation du projet suscite néanmoins la contestation du village voisin « Prospérité ». 115