sollicitée avant les lancements réalisés à Kourou. Ces problématiques logistiques et de gouvernance sont des désavantages structurels face à des concurrents privés plus centralisés. 3. Impacts économiques et perspectives d’activité 3.1 L’ACTIVITÉ SPATIALE : GÉNÉRATRICE D’EMPLOIS ET DE RICHESSES L’activité spatiale a produit 15 % de la valeur ajoutée de l’économie guyanaise en 2014, contre 16 % en 2002 et 28 % en 1990113 Selon l’Insee, environ 4 620 emplois sont en lien avec . l’activité du secteur, soit 9,3 % des 49 800 emplois salariés en Guyane. Ainsi,le CNES, Arianespace et les forces de sécurité (emplois directs) comptent pour 800 salariés ; 2 500 salariés travaillent pour la chaîne de sous-traitance (emplois indirects) ; et enfin, 1 320 personnes sont employées par les donneurs d’ordre et les sous-traitants (emplois induits). L’activité spatiale génère également des flux de marchandises conséquents. Ainsi, les éléments des lanceurs sont transportés par voie maritime depuis l’Europe vers la zone portuaire de Pariacabo (Kourou). Ces flux générés par le CSG représentent 22 % de la contribution financière à l’octroi de mer de la Guyane en 2014. Globalement, la filière spatiale a généré 58 M€ de recettes fiscales en Guyane, soit près de 19 % des impôts sur la production. Elle a également un poids important dans la balance commerciale : elle représente notamment 80 % des exportations, les lancements constituant la quasi-totalité des exportations de transport. Ariane 5 génère environ 200 M€ de recettes par lancement pour le territoire, contre 120 M€ environ pour les autres lanceurs. L’optimisation des coûts sur le futur lanceur Ariane 6 entrainera une baisse des retombées économiques pour le territoire par lancement, mais permettra dans le même temps d’en réaliser davantage. 3.2 LES PRINCIPAUX ENJEUX DE 2022 3.2.1 Maintenir un nombre de lancements conséquent malgré la perte de Soyouz Après une année 2019 morose, Arianespace prévoyait d’effectuer 12 lancements depuis le CSG en 2020, en plus des vols inauguraux d’Ariane 6 et de Vega (soit 5 Ariane 5, 4 Soyouz et 3 Vega).Du fait de la pandémie, le CSG a fermé pendant 2 mois, et des contraintes se sont rajoutées à la logistique de production. Seulement 7 des missions ont pu être réalisées (dont un échec) et les premiers lancements de Vega C et d’Ariane 6 ont été repoussés. Arianespace a pu rattraper une partie de ce retard en 2021, et anticipait 17 lancements pour 2022 (4 Ariane 5,9 Soyouz, 3 Vega, 1 Ariane 6). La poursuite du déploiement de la constellation OneWeb devait continuer sur les sites de lancement français, kazakh et russe, notamment après le rachat de ce client par le gouvernement britannique. Au CSG, les lancements d’Ariane 5 (4), Ariane 6 (1), Vega (2), Vega C (1) et Soyouz (4) étaient attendus en 2022. La crise ukrainienne a remis en cause ces objectifs, avec l’arrêt du partenariat russo- européen autour du lanceur Soyouz. Si le 1er lancement Soyouz a pu se faire au CSG en début 113 Cf. Insee Dossier Guyane n° 5 — Novembre 2017 : « L’impact du spatial sur l’économie de la Guyane ». 99