2.1.4 L’évolution de la sinistralité Les créances douteuses brutes189totales des établissements de crédit s’élèvent à 110,6 M€ à fin 2021. Le taux de créances douteuses des ECNIL diminue de 14,9 % à 2,4 %, grâce l’assainissement de l’encours de douteux des collectivités locales. Ilse rapproche du taux des ECIL (2,5 %), qui se contracte de 9 points de base sur l’année. Par conséquent,les établissements de crédit intervenants en Guyane ont diminué leurs provisions de 4,6 %, lesportant à 50,4 M€. Après une tendance baissière sur les dernières années, le taux de provisionnement s’établit à 45,6 % fin 2020, contre 37,0 % fin 2020, à un niveau proche du taux prévalent à fin 2015. Grâce à l’assainissement de leurs portefeuilles (principalement sur le segment des entreprises) et à une gestion vigilante des octrois et des garanties, les ECIL affichent un niveau de sinistralité relativement peu élevé au regard de celui observé dans les autres DROM. La Guyane demeure la région d’outre-mer avec le taux de créances douteuses brutes des ECIL le plus faible. Cette situation résulte toutefois aussi du poids des bailleurs sociaux qui concentrent une part importante des encours sains de crédits (27,6 % de l’encours sain global en 2021), et des bailleurs institutionnels (AFD et CDC).Le taux de créances douteuses hors bailleurs institutionnels et sociaux s’élève à 6,1 %. 2.2 L’ÉVOLUTION DU RISQUE DE CONTREPARTIE Structure des risques par secteur et par terme 31/12/2019 31/12/2020 31/12/2021 Variation sur un an Variation en valeur sur un an En M€ Court terme Long terme Court terme Long terme Court terme Long terme Court terme Long terme Court terme Long terme Agriculture, sylviculture et pêche 1,4 8,2 2,2 13,1 1,8 13,2 -16,9% 0,7% -0,4 0,1 Industrie 15,4 126,1 23,3 147,9 14,5 192,5 -37,8% 30,1% -8,8 44,5 Construction 20,5 88,0 33,1 115,5 25,0 141,0 -24,7% 22,1% -8,2 25,5 Commerce 20,8 66,3 64,5 95,8 26,0 119,0 -59,7% 24,3% -38,5 23,3 Transports et entreposage 10,7 57,3 27,7 68,4 5,9 53,1 -78,9% -22,3% -21,9 -15,2 Hébergement et restauration 3,0 14,6 5,0 21,0 3,1 27,8 -38,3% 32,1% -1,9 6,7 Activités immobilières 16,2 1 343,1 14,1 1 476,7 14,4 1 572,8 2,7% 6,5% 0,4 96,1 Administration publique, enseignement et 9,7 463,3 17,5 445,0 1,1 440,4 -93,5% -1,0% -16,3 -4,6 santé Autre tertiaire 13,1 90,7 24,1 114,7 27,8 143,4 15,3% 25,0% 3,7 28,6 Total hors immo, AP, enseignement et santé 84,9 451,2 179,9 576,5 104,0 690,0 -42,2% 19,7% -75,9 113,5 Total risques 110,7 2 257,6 211,5 2 498,2 119,6 2 703,3 -43,4% 8,2% -91,9 205,0 Source : SCR Les données du Service Central des Risques (SCR) de la Banque de France comptabilisent l’octroi des crédits supérieurs à 25 000 € accordés par les établissements de crédit (implantés ou non localement) aux entreprises dont le siège socialse situe en Guyane et aux collectivités publiques. Selon ce périmètre, l’encours de crédits s’élève à 2 936,4 M€ à fin décembre 2021, soit une progression de 3,7 % sur un an après la forte hausse de 13,5 % en 2020. Les crédits 189Selon la définition de la Banque Centrale européenne, un prêt bancaire est considéré comme non performant lorsque plus de 90 jours se sont écoulés sans que l’emprunteur ait versé les tranches ou les intérêts prévus. Ces prêts non performants sont appelés « créances douteuses ». 160