Bien que le déficit commercial touche toutes les familles de produits,les biens d’investissements et les biens de consommation non durables en constituent la majeure partie (respectivement 34,8 % et 28,7 %). 6.5 LES ÉCHANGES RÉGIONAUX FORMELS MARGINAUX Les échanges entre la Guyane et ses voisins restent très limités. En dehors de la métropole, les DFA représentent une part relativement importante des importations, car la raffinerie de la SARA en Martinique approvisionne en carburants et en produits pétroliers la Guyane. Bien que pays limitrophes, le Suriname et le Brésil ne pèsent que 8,9 M€ et 8,6 M€ des importations, contre 63,5 M€ pour la Guadeloupe.Dans le but de dynamiser ces échanges, un poste frontalier communautaire permettant d’accueillir des produits alimentaires non européens sans avoir à transiter par le continent européen va être construit en 2022. Les exportations dans la zone géographique concernent principalement les produits issus de la pêche. Les flux commerciaux entre la Guyane et ses voisins du plateau des Guyanes (Brésil, Suriname, Guyana) restent très marginaux (généralement inférieurs à 2 M€, et même moins de 1 M€ en 2021), et inférieur aux DFA qui représentent 10,7 M€ des exportations réalisées en 2021. Néanmoins, ces échanges pourraient s’intensifier à l’avenir avec le développement économique du Guyana et du Suriname suite aux récentes découvertes pétrolières. MÉTHODOLOGIE Les résultats de cette note proviennent de deux sources. La première, les comptes économiques définitifs produits par l’Insee et le partenariat CEROM englobent les échanges de biens et services. La seconde, les données douanières, se cantonne aux biens mais permet de réaliser une analyse plus récente et plus fine : échanges par famille de produits, par zone de provenance/destination et par volume ou valeur. Ces données sont provisoires sur les deux dernières années. Ne portant que sur les échanges de biens, elles excluent les services, notamment les activités de transport spatial qui correspondent à des services rendus aux sociétés propriétaires des satellites. Par ailleurs, la classification « MIG » (Main Industrial Groupings, principaux regroupements industriels) est utilisée. La ventilation MIG définit cinq groupes d’activités industrielles desquelles sont issues : des biens d’investissement, des biens de consommation durables, des biens de32 consommation non durables, des biens intermédiaires33 34 et l’énergie. Les activités qui sont exclues de cette classification sont regroupées dans la catégorie « Hors MIG » ou « Autres biens ». 32Bien de consommation qui est destiné à un usage constant ou répété, dont la valeur d’utilisation ne s’amenuise qu’au cours d’une période relativement longue et qui est destiné à satisfaire directement ou indirectement un besoin. On regroupe dans cette catégorie, parexepe, les appareils électroménagers et les véhicules. 33Bien de consommation qui fait l’objet d’achats répétés et quiest détruit rapidement après son achat. On trouve, entre autres, dans cette catégorie, les aliments et les matières premières. 34Un bien intermédiaire est un bien appelé à être transformé ou détruit par une entreprise, dans le but de produire des biens finaux. Ces biens intermédiaires sont des matièrespremières, de l’énergie ou des semi-produits. 51