Le plan d’investissement de la filière de 74 M€ à horizon 2029 prévoit principalement un développement des secteurs en amont de la filière (plantation,acquisition de matériels d’exploitation, création de plateformes de traitements des grumes, modernisation et création d’une nouvelle scierie à Saint-Laurent-du-Maroni, etc.).Ces investissements permettront d’augmenter significativement l’activité de la filière et à terme de créer 600 emplois directs. Les professionnels du secteur observent néanmoins une carence d’offres locales de formation face à ces besoins croissants. Six formations diplômantes, du CAP au Bac Pro, existent sur le territire,o principalement orientées vers le secteur du bâtiment. Afin de structurer l’offre de formation, une labellisation « Campus des métiers des qualifications Bois et éco construction»a été obteue nne 2017, regroupant professionnels, lycées, faculté, ainsi que des partenaires territoriaux. L’augmentation des surfaces ouvertes à l’exploitation en forêt et par conséquent, l’augmentation des pistes, actuellement financée par le Programme de développement rural (PDRG) via le FEADER, demandera des moyens supplémentaires.Les entreprises devront également trouver des financements afin d’engager leurs investissements. Le transport est l’étape technique la plus coûteuse en exploitation forestière. Selon le PRFB, le modèle économique n’est rentable qu’en dessous de 80 km de transport sur piste. L’interprofession souhaite réduire ses coûts de transport en développant la sylviculture. À cet effet, le PRFB prévoit de créer 5 000 hectares de plantations sylvicoles d’ici à 2030. Enfin, la Directive Régionale d’Aménagement adaptée au Sud de la Guyane de l’ONF est en cours d’élaboration. C’est une première étape qui encadrera l’activité forestière. Cette initiative débouchera sur des aménagements forestiers, quipermettront notamment la création de nouvelles pistes, l’aide aux investissements pour les professionnels, et une certification de gestion durable. 2.2 CERTIFICATION Afin d’exploiter la forêt guyanaise, les opérateurs doivent préalablement avoir une certification. En 2018, 6 nouvelles entreprises se sont engagées dans la démarche de certification, ce qui porte le nombre d’entreprises certifiées PEFC133en Guyane à 15 (6 scieries, 4 exploitants forestiers, 4 entreprises de première transformation et 1 entreprise de négoce). L’offre de sciages et de profilés, sur le marché domestique et à l’export, est constituée à plus de 90 % par des produits labellisés PEFC. La révision quinquennale du référentiel PEFC a été menée en 2021 pour l’adoption d’un nouveau cadre prévu fin 2022. Pour promouvoir l’origine et la qualité des produits dérivés des bois guyanais, la marque « Bois de Guyane française », BGf, a également été créée par Interprobois. 133Programme for endorsement of Forest Certification : Écolabel européen de certification de gestion durable des forêts. 111