hospitalisation complète et partielle173 77,7 % de l’offre est assurée par les hôpitaux publics . contre seulement 22,3 % par les établissements privés. En nombre de lits pour 100 000 habitants, la Guyane est moins équipée que les Antilles, en particulier pour les soins de longue durée (SLD), les soins de suite et de réadaptation (SSR) et la psychiatrie, cette dernière reposant sur une offre publique exclusive du CHAR et du CHOG. En revanche, le niveau d’équipement en médecine, chirurgie, obstétrique et odontologie (MCO) se rapproche de celui des Antilles et de la France métropolitaine. En 2018, l’ARS estimait qu’ilfallait créer 2 033 lits avant 2030, soit uninvestissement de 254 M€, pour répondre aux besoins de la population et rattraper le retard d’infrastructures. En mars 2021, l’ARS a annoncé la création d’un centre Hospitalier Régional universitaire (CHRU), opérationnel en 2025, qui engloberait les trois hôpitaux publics.Cette dynamique de restructuration permettra l’augmentation des capacités en matière de lits, de création de postes de médecins, l’amélioration de la formation et la recherche médicale sur le territoire, la progression des infrastructures numériques et de transport sanitaire et une meilleure coordination logistique pour fluidifier l’offre de soins. Les Centres Délocalisés de Préventions et de Soins de Maripasoula, Grand-Santi et Saint-Georges devraient se transformer en hôpitaux de proximité (impliquant le renforcement de leur capacité de lits d’hospitalisation de courte durée, de la section gynécologie-obstétrique, de la création d’une salle de radiologie et de l’offre de diagnostic sur site).Le comité de pilotage du projet a commencé ses travaux de planification en septembre 2021 tandis qu’une révision du Schéma Régional de Santé a été adoptée en 2022. Un déficit structurel de personnel médical difficile à résorber À fin 2021, on dénombre 415 médecins généralistes soit une densité de 14,09 pour 10 000 habitants contre 15,33 en métropole.La densité de spécialistes pour 10 000 habitants est nettement plus faible en Guyane, toutes spécialités confondues. De plus, on observe une diminution notable des effectifs des pédiatres (-14 %), psychiatres (-7 %), dentistes (-12 %). Àl’inverse, les effectifs de cardiologues (+43 %), de chirurgiens (+20 %) et gynécologues (+17 %) connaissent des hausses significatives. L’augmentation générale des effectifs des professionnels de santé (5 % pour les médecins et 3 % pour les autres effectifs du personnel médical) reste cependant insuffisante pour prendre en charge le nombre croissant de patients. Pôle Emploi estime que 100 % des recrutements de médecins, dentistes, infirmiers, pharmaciens et spécialistes de l’appareillage médical sont difficiles en Guyane174. L’amélioration de l’offre de soins de santé doit donc passer par une meilleure attractivité du territoire afin de fidéliser et renforcer les effectifs des professionnels de la santé175. 173L’hospitalisation complète désigne les unités hébergeant des patients pour une durée généralement supérieure à une journée. L’hospitalisation partielle concerne l’accueil de jour ou de nuit et les unités ayant des activités d’anesthésie, de chirurgie ambulatoire ou de médecine ambulatoire. Elle fait partie avec l’hospitalisation à domicile (HAD), des alternatives à l’hospitalisation à temps complet (Source : DREES). 174Enquête Besoins en Main-d’Œuvre 2022. 175« Renforcement de l’offre de santé en Guyane », Inspection Générale des Affaires Sociales, février 2021. 134