La production électrique reste majoritairement issue de ressources fossiles… La production d’électricité à Mayotte a augmenté de 14,6 % entre 2017 et 2021, en lien avec l’évolution du développement économique et démographique de l’île.Le rythme de progression du photovoltaïque sur cette période (+11,6 %) dans la production électrique suit une trajectoire similaire à celui des énergies fossiles (+14,8 %), mais sa contribution dans la production totale demeure largement minoritaire.En effet, l’utilisation de ressources fossiles représente 94,7 % de la production électrique en 2021 tandis que la partdu photovoltaïque n’est que de 5,3 %. Sur un an, la production électrique croit de 4,3 % (après +2,1% en 2020) et s’établit à 390,5 gigawatt-heure (GWh). Cette hausse de la production est portée principalement la production fossile (+4,3 %), et en moindre mesure la production photovoltaïque étant quasi stable (+3,4 %). … tandis que la voie vers le mix énergétique progresse difficilement Apparue en 2008, la part de la production photovoltaïque peine à dépasser 5 % dans la production électrique totale.À l'instar du photovoltaïque,l’éolien est une source intermittente d’énergie qui pourrait trouver une place à Mayotte. Toutefois, une étude de faisabilité réalisée par le Conseil départemental pour estimer la rentabilité d’un projet sur le territoire estime que la concurrence partielle avec l’énergie solaire sur le marché des énergies intermittentes pourrait impliquer des difficultés quant à la capacité d’acceptation du réseau électrique.De plus, l’emplacement géographique optimal impliquerait de les installer sur des sites protégés, rendant ainsi l’opération délicate. Au contraire des énergies intermittentes, les énergies stables ont l’avantage de maintenir une production constante sans altérer l’équilibre entre l’offre et la demande en énergie. Quatre sources d’énergie sont recensées dans le premier volet de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) :la biomasse, le biogaz, la géothermie et l’hydraulique. À l’exception de cette dernière, plusieurs études et projets sont en cours, voire fnalisés : une centrale de biomasse aui nord de l’île dont le combustible serait du bois importé ; l’unité de méthanisation de l’Installation de stockage des déchets non dangereux de Dzoumogné (ISDND), mise en service en décembre 2018;et l’Énergie thermique des mers (ETM)1qui est à un stade expérimental en Martinique2, et qui pourrait être implantée à Mayotte en fonction de la réussite de l’expérience. 1.1.2 La consommation d’électricité En 2021, EDM compte 49 414 abonnés - en Répartition du nombre d'abonnés en 2021 progression de 4 % sur un an et de 11,8 % sur les Collectivités cinq dernières années - auxquels elle a délivré locales Eclairage 0,4% public 352,7 GWh (+2,5 % sur un an). Les abonnements Professionnels 0,3% particulierset professionnels (soitrspece tivement 11,3% 88 % et11,3 % du nombre total d’abonnés) sont en progression respective de 4 % et 14,8 % sur un an.En termes de consommation, les particuliers ontconsommé 188,9 GWh, sot 53,6i % de la consommation en énergie de l’île, en légère hausse de 0,8 % par rapport à 2020. En parallèle, la Particuliers consommation des professionnels s'est accrue de 88,0% 8,9% pour s’établir à 135,9 GWh, soit 38,5 % deSource: Eléctricité de Mayotte la consommation totale. 1L’ETM est produite en exploitantladifférence de températures entre les eaux superficielles et les eaux profondesdes océans. 2À ce jour, le projet est à l’arrêt, à la suite d'un vote défavorablepar l’Assemblée de Martinique, en avril 2018. 101