L’encadrement de cette filière, assuré par la loi Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), inclut des objectifs à atteindre afin de répondre à ces enjeux. Parmi les ordures ménagères résiduelles enfouies à l’ISDND de Dzoumogné, se trouvent aussi différentes catégories de déchets identifiées comme étant valorisables par exemple. En effet, « l’étude de caractérisation des ordures ménagères résiduelles à Mayotte », réalisée conjointement par l’ADEME et le SIDEVAM 976, distingue différents types de déchets enfouis à Dzoumogné pouvant être valorisés ou ciblés par desactions de prévention : • 30 % sont des déchets organiques pouvant être valorisés par le biais de la méthanisation, qui permet la production de biogaz comme c’est déjà le cas à l’ISDND de Dzoumogné, ou bien par compostage directement chez l’habitant ; • 24 % des déchets sont considérés comme recyclables, parmi lesquels 58,7 % ne disposent pas de filières actuelles de valorisation ou bien n’ont pas de consignes actuelles de tri. Le papier et le carton, qui représentent 13,4 % des déchets enfouis, ont vu leur collecte sélective se mettre en place très récemment ; • 12 % sont des déchets qui peuvent faire l’objet d’actions de prévention (couches pour bébés et du gaspillage alimentaire). Au total, pas moins de 150 kg/hab./an de déchets sont enfouis à l’ISDND de Dzoumogné alors qu’ils sont valorisables.Les marges de progression restent importantes : le manque de déchetterie à Mayotte empêche la mise en place de plusieurs filières à responsabilité élargie du producteur (REP) telles que les meubles, les textiles, les déchets phytosanitaires, les Déchets diffus spécifiques (DDS) comme les produits d’entretien, les pneus, les Véhicules hors d’usage (VHU). Mangrove de Bouyouni (Yannick STEPHAN / Mayotte Découverte) 112