La première difficulté du trafic routier est l’axenord et sud du chef-lieu, Mamoudzou, qui reste congestionné. Cette situation se dégrade chaque année en raison de la croissance importante du parc automobile à Mayotte. En 2021, le nombre de véhicules neufs a progressé (+11,8 %) après une hausse sensible l’année précédente (+26,7 %), soit 456 immatriculations supplémentaires. Entre 2012 et 2021, la préfecture Évolution du parc automobile entre 2012 et 2021 a enregistré 103 584 immatriculations, (en nombre d'immatriculations) réparties entre 72 565 véhicules 120000 d’occasions et 31 019 véhicules neufs. 100000 Selon les chiffres produits par l’Insee en 2014, le taux d’équipement en 80000 véhicules des Mahorais n’était que de 60000 26 % contre 75 % à La Réunion et 40000 80 % dans l’Hexagone, suggérant ainsi un potentiel de croissance important. 20000 Avec une hausse du niveau de vie, 0 même à population constante, le 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 nombre de voitures pourrait à minima Immatriculations cumulées de véhicules neufsImmatriculations cumulées de véhicules d'occasions tripler dans les années à venir. Source: Préfecture de Mayotte, calculs IEDOM Même si la part de véhicules d’occasions est majoritaire dans le parc automobile, les ménages s’orientent de plus en plus vers des véhicules neufs. En effet, entre 2012 et 2021, le taux de croissance annuel moyen d’immatriculationsde véhicules neufs est de +6,9 % contre -0,2 % pour les véhicules d’occasions. 3.2. UN CADRE STRATÉGIQUE INTENSE Dans une démarche volontariste et partenariale, l’État, le Conseildépartemental et la Communauté d’agglomération de Dembéni-Mamoudzou (CADEMA) ont élaboré en 2018 le Plan global de transports et déplacements (PGTD).Le PGTD représente un investissement de 1,7 milliard d’euros qui devrait répondre à différentes pobléatiques liées à la circulation. Quatre axes ont ainsi été déclinés pour permettre sa bonne mise en œuvre : 1.La mise en place d’un réseau de transports en commun multimodal avec les équipements adéquats ; 2.L’initialisation d’une politique ; 3.L’aménagement de la voirie prenant en compte l’organisation du stationnement et la bonne circulation des transports en commun ; 4.La mise aux normes d’infrastructures et le développement dufret et de l’aérien. Le PGTD s’étale sur la période2018-2034 avec un déploiement en trois temps : Plan d’urgence de 2018à 2020 :développement du premier réseau de Transport collectif interurbain (TCI) avec l’ouverture de 5 lignes au 1ertrimestre 2020, la construction de 3 pôles d’échanges multimodaux (Dzoumogné, Coconi et Chirongui) avec les taxis desservant le reste des villages périphériques, l'aménagement de 70 points d’arrêt s,le déplacement et le réaménagementde la garemaritime de Mamoudzou,… Première période de programmation de 2021 à 2027 :création d’une ligne supplémentaire Est- Ouest (Acoua-Combani-Passamainty), réaménagement du ponton de Mamoudzou, mise en service d’un pôle d’échange à Petite-Terre, Passamainty et Hauts-Vallons, aménagement du 5Trois lignes expresses sur Grande-Terre (Dzoumogné-Mamoudzou, Coconi-Mamoudzou, Chirongui-Mamoudzou) et deux sur Petite-Terre. 130