une activité informelle. Néanmoins, près de Répartition de la flotte mahoraise en 90 % de la flotte mahoraise est recensée 2021¹ comme n’exerçant pas une activité 4,9% Barques de pêche professionnelle. professionnelle 8,4% enregistrées au FPC 0,2% Malgré une baisse dans la part de Barques de pêche l’effort depêche, la pêche INN (Illicite, No professionnelle non- n enregistrées au FPC déclarée, Non réglementée) reste Palangriers prépondérante à Mayotte avec 42 % de l’effort de pêche (dernière donnée disponible). 86,5% En effet, la présence de nombreux mareyeurs Navires de plaisance informelssur le territoire facilite la revente de4 produits de la mer illégaux. ¹Lespirogues, n'etant pas immatriculées, ne sont pas prises en compte Sours: T-D 1.1.2 Faisant faceà de nombreux défis, la filière se professionnalise L’organisation professionnelle de la pêche artisanale s’est initialement structurée autour du Syndicat maritime des pêcheurs professionnels mahorais (SMPPM), de la Coopérative des pêcheurs de Mayotte (COPEMAY), de la Coopérative de M’tsapéré, de la Coopérative de M’tsahara, de la Coopérative de Kani-Kéli et d’une dizaine de Comités villageois de pêcheurs (COVIPEM), qui ont un rôle de représentation des pêcheurs et de coopérative d’achat. Depuis 2019, la représentation des pêcheurs professionnels s’organise via la Chambre d’agriculture, de la pêcheet del’aquaculture de Mayotte (CAPAM). La réflexion est aujourd’hui engagée sur la création d’un Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM). L'une des problématiques majeures de la filière pêche de Mayotte est le manque d’infrastructuresadaptées. Cette situation ne permet pas aux pêcheurs de débarquer leurs produits dans des conditions convenables, ce qui favorise la vente par l’intermédiaire de mareyeurs illégaux, à l’exception des communes de M’tsahara, Kani-Kéliet M’tsapéré qui disposent d’une halle de pêche. Toutefois, en collaboration étroite avec le Conseil départemental, les intercommunalités, les communes et les différents représentants des professionnels de la mer, l’UT-DMSOI a identifié comme priorités à court terme le renouvellement de la flotte mahoraise,en cours d’exécution, de même que la création de 7 points de débarquement (ponton/halle de pêche). L’objectif est de permettre en amont un avitaillement correct (glace – carburant – appâts – matériels de pêche) afin de réaliser en aval une commercialisation rationalisée des produits de la pêche sur l’ensemble du territoire, en respectant ainsi les obligations sanitaires et de traçabilité. Le format type des 7 points de débarquement prioritaires prévoit les équipements suivants : • Un ponton flottant plus ou moins conséquent suivant la configuration des lieux ; • Une halle de pêche ; • Des équipements pour la glace, le froid, ainsi que des moyens de levage en cas de prise de grands pélagiques. Pour se faire, il convient de mettre à niveau ou de créer des infrastructures indispensables pour accueillir, dans des conditions satisfaisantes, les marins, les navires, et les produits de la pêche. Ainsi, au 31 décembre 2021, Mayotte est dotée de 3 infrastructures : 4Les mareyeurs sont des grossistes qui achètent sur place les produits de la pêche. À Mayotte, ils se caractérisent par la vente à la brouette. 92