Les touristes affinitaires sont largement majoritaires (65,5 % des touristes en 2019). Toutefois, le tourisme d’agrément (17%) et le tourisme d’affaires (14%) sont en hausse (+7,8 % et +5,7 % et respectivement en 2019 par rapport à l’année précédente). Les touristes en provenance de l'Hexagone et de La Réunion représentent la large majorité des visiteurs (96,3 % en 2019). Les touristes d’affaires viennent principalement de l’Hexagone (55 %) et de La Réunion où sont implantées de nombreuses entreprises et administrations intervenant à Mayotte. En 2019, la durée moyenne de séjour d’un touriste est de 29 jours. La grande majorité des touristes (78 %) loge chez des résidents (parents, amis ou relations).Pour leur part, les hôtels accueillent 17 % des visiteurs, principalement des touristes d’affaires (81% de la clientèle). 2. Des structures d’hébergement peu nombreuses Avec peu de structures hôtelières, la capacité d’hébergement touristique est faible. En 2021,l’Agence d’Attractivité et de Développement Touristique de Maytte,o (AaDTM) recense 58 établissements dont 11 hôtels, 8 résidences de tourisme et 39gîteset chambres d’hôtes. Débuté en 2000, un nouvel hôtel de 18 chambres a ouvert ses portes à la plage de Hamaha à Mamoudzou en septembre 2021. En février de la même année, les travaux d’un projet hôtelier situé à proximité de l’aéroport (12 millions d’investissement) ont démarré. Cet hôtel dont la capacité est de 80 chambres devrait être livré en juillet 2022. Dans le cadre du Plan d’aménagement et de développement durable (PADD), élaboré en 2008à l’initiative du Conseil départemental, neuf sites stratégiques avaient été choisis pour accueillir, en dérogation à la loi Littoral , des projets hôteliers d’envergure dans le but d’accroître4 la capacité globale d’hébergement à Mayotte etde renforcer l’attractivitétouristique du territoire. À ce jour, aucun de ces projets d’infrastructures touristiquesn’a débuté. L’étudedes orientations d’aménagement des sites majeurs réalisée en 2012 a retiré deux sites jugés inexploitables au regard des objectifs liés aux constructions d’infrastructures hôtelières. La Direction du développement économique et touristique (DDET) du Conseil départemental a alors entamé des travaux de recherche de sites de substitution. Les démarches, toujours en cours, ont permis de cibler quatre sites (Hamouro et Kani-Kéli dans le sud, Combani au centre et Moutsoumbatsou au nord). Le PADD étant amené à disparaître au profit du Schéma d’aménagement régional (SAR), ces sites sont susceptibles d’être inclus dans le futur SAR, qui devrait voir le jour en septembre 2022. 3. Un secteur qui tente de se structurer La politique de développement du tourisme s’appuie sur plusieurs documents stratégiques ainsi que sur plusieurs acteurs. Érigé comme secteur prioritaire par les pouvoirs publics locaux depuis plusieurs années, le secteur bénéficie de l’action de trois acteurs qui œuvrent pour son développement, avec chacun des moyens et des champs de compétences distincts. La loi statutaire de 2001 attribue les compétences en matière de tourisme au Conseil départemental, qui s’est doté d’une DDET (cf. supra). Cette dernière a pour mission, entre autres, de définir la politique et les orientations stratégiques du développement du tourisme à Mayotte. Ces éléments ont été définis dans le Schéma de développement et d’aménagement du tourisme et 4Entrée en vigueur le 3 janvier 1986 (et partiellement revue en 2005), cette loi détermine les conditions d’utilisation et de mise en valeur des espaces terrestres, maritimes et lacustres. Elle s’applique aux communes riveraines des océans, mers, étangs salés et plans d’eau naturels ou artificiels de plus de 1 000 ha. 122