1.2 ÉLÉMENTS SUR LA CONCENTRATION ET LA RÉPARTITION DU MARCHÉ LE CADRE RÉGLEMENTAIRE L’exercice des activités bancaires et financières en France est soumis à l’obtention d’un agrément et à une surveillance particulière. Ce principe, qui va à l’encontre de celui de la liberté du commerce et de l’industrie, se justifie par la place particulière de cette activité dans le financement de l’économie. Il s’agit en effet d’assurer la protection de l’épargne du public ainsi que la surveillance de la monnaie et du crédit. L’ensemble des lois régissant le secteur est réuni dans un texte de référence unique, le Code monétaire et financier, entré en vigueur le 1erjanvier 2001. Suite à l’ordonnance n° 2013-544 du 27 juin 2013 relative aux établissements de crédit et aux sociétés de financement modifiant le statut d’établissement de crédit et instituant lestatut de société de financement, les ébtalissemnts du ecteure s b éancaire agrés par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) relèvent depuis 2014 de l’un des statuts juridiques suivants : • Le statut d’établissement de crédit(EC) : délivré à des entités qui effectuent cumulativement des opérations de crédit, d’intermédiation financière et de réception de fonds remboursables du public. • Le statut de société de financement: délivréaux entités qui effectuent uniquement des opérations de crédit. • Le statut d’établissement de crédit spécialisé : accordé auxex-sociétés financières qui n’ont pas fait de demande d’agrément pour devenir des sociétés de financement et qui réalisent cumulativement des opérations de crédit, d’intermédiation financière et « d’émission continue d’obligations et d’autres titres comparables ». Certains établissements ont des statuts qui ne relèvent d’aucun des trois statuts cités. Ainsi, la Caisse des Dépôts et consignations (CDC) est un « établissement à statut particulier » et la Banque européenne d’investissement (BEI) est une « institution financière internationale ». Le marché bancaire mahorais est dominé par les ECIL qui concentrent 81,8 % du total des concours octroyés aux agents économiques, les ECNIL n’en représentant que 18,2 %. La part de marché des banques commerciales,principaux acteurs du financement bancaire entre 2013 et 2015 (près de 50 % de part de marché), sest contractée de 20 points’ depuis la fusion CEPAC-BR en 2017. Elle s'élève désormais à 28,3 % pour les crédits, la plus ancienne banque de ’e edétenant près de 26,5 %. Pour leur part, les établissements mutualistes et coopératifsconcentrent 49,1 % des crédits octroyés, enregistrant une croissance importante sur les quatre dernières années (+21,1 points). Enfin, les établissements spécialiséscumulent 22,6 % de parts de marché, (-3,3 points depuis 2017). Cette répartition met en exergue un marché mahorais dynamique, concentré autour de quelques acteurs locaux, qui demeure néanmoins concurrentiel.Cette concurrence est d’autant plus importante qu’aucun établissement ne détient plus de 35 % de parts de marché sur les crédits. Même si elle est moins prononcée, cette caractéristique se retrouve dans la collecte de l’éparge,nles banques commerciales récoltant 56,4% des dépôts.La première banque commerciale de l’île détient près de 44,8 % de part de marché. L’apparition de nouveaux acteurs (Boursorama, Orange Bank, crowdfunding, crypto- monnaie etc.) n’a pour l’instant pas de conséquence sur le marché local, encore très jeune et en construction. L’arrivée du compte Nickel, permettant d’obtenir rapidement un RIB et une carte 153