En baisse en 2012, l’indice conjoncturel de fécondité progresse en 2017, à 5 enfants par femme (contre 4,1 en 2007), et demeure élevé (1,9 en France en 2017 ; 3,6 en Guyane). Entre 2020 et 2021, le nombre de naissances a remarquablement augmenté (+15%).La barre symbolique des 10 000 naissances a été franchie en 2021 avec 10 600 nouveau-nés (9 801 en 2020) enregistrés par le Centre hospitalier de Mayotte, soit un taux de natalité de 36 ‰, trois fois supérieur à celui de la Métropole. Taux de croissance annuel moyen de la population et ses déterminants Du fait de l’arrivée proche de l’âge 7 adulte de nombreuses jeunes filles, 6 la natalité devrait demeurer 5 importante dans les prochaines 4 années. Elle est également nourrie par une fécondité précoce puisque 3 le pic des naissances se situeà 2 Mayotte autour de24 ans alors qu’il 1 s’approche de 30 ans en Métropole. 0 -1 1958-1966 1966-1978 1978-1985 1985-1991 1991-1997 1997-2002 2002-2007 2007-2012En raison de la jeunesse de la population, le taux de mraiotlté Taux de croissance annuel moyen de la population (en %)Dû au solde naturel (en points)est plus faible à Mayotte qu’en Dû au solde migratoire (en points) Métropole, malgré une hausse Source: INSEE conséquente de 17,5% des décès en 2021 (1140 contre 970 en 2020). Toutefois, pour certaines tranches d’âge, le taux de mortalité est plus élevé à Mayotte, particulièrement pour les enfants (taux de mortalité infantile de 9,6 ‰ contre 3,8 ‰ en Métropole) et les personnes âgées de plus de 65 ans (taux de mortalité de 72,9 ‰ contre 36,7 ‰ en Métropole). Cette situation découle des différences des conditions de vie, plus difficiles à Mayotte par comparaison au territoire national. L’espérance de vie à la naissance y est ainsi beaucoup plus faible, 76 ans à Mayotte contre 83 ans dans l’Hexagone. Un solde migratoire positif entre 2012 et 2017 L’accroissement naturel est majoré par un solde migratoire devenu positif entre 2012 et 2017 alors qu’il était négatif entre 2002 et 2012. Entre 2012 et 2017, le nombre de personnes entrées à Mayotte pour y résider (immigration) est ainsi supérieur au nombre de personnes sorties (émigration), ce qui se traduit par un solde positif de 5 500 personnes (-4 700 personnes entre 2007 et 2012 ; -7 900 personnes entre 2002 et 2007). L’immigration émane de deux sources : les autres territoires nationaux d’où proviennent essentiellement des fonctionnaires venus travailler à Mayotte pour une duréedéterminée, mais surtout, pour l’essentiel, des pays étrangers, en provenance notamment de la République des Comores. Ainsi, en 2017, 48 % de la population mahoraise est de nationalité étrangère (contre 40 %en 2012), dont 95 % sont Comoriens. À l’exception du cas des départs des fonctionnaires en fin de mission sur l’île, l’émigration est le fait majoritairement de jeunes Mahorais, diplômés ou non, qui partent pour poursuivre leurs études ou rechercher un emploi. Pour des raisons socio-éconoique,mscetteéigmration se ournet le plus souvent vers La Réunion et l’Hexagone, qui offrent un éventail de choix professionnels plus large qu’à Mayotte. Le solde migratoire présente des résultats variés selon les trois catégories de population suivantes : Ilest largement déficitaire pour les mahorais, et le déficit s’est creusé entre les deux 30