En 2019, le programme LAS/LATS a été mis en suspens, avec une prévision de reprise progressive en 2020. Au cours de ces dernières années, la SIM9s’est donc concentrée sur la production de logement locatif très social (LLTS). Toutefois, l’activité du programme LAS/LATS est sur le point d’être relancée en 2021 car le départemt e Mend ayotet a écemmenr tmis en pla ec une aide pour les accédants dont le but est de compenser et alléger les financements qui reposent sur le modèle de l’AL accession. Le plan d’activité 2020-2029 de la SIM entend prioriser la construction de logement locatif social.La demande de logement se concentre dans quatre principales communes : Mamoudzou, Koungou, puis Dzaoudzi-Labattoir et Pamandzi en Petite-Terre. Les types de logement les plus demandés sont les T3 (37,84 %) et T4 et plus (45,87 %). Avec un rythme de production de 428 logements en moyenne par an, la SIM ambitionne de tripler son parc locatif social à l'horizon 2029. En 2021, la SIM a pu lancer la construction de 524 logements dont 321 logements sociaux. Elle a également livré 373 nouveaux logements sociaux à Mayotte. Le parc locatif de la SIM au 31 décembre 2021 se compose de 2479 unités destinées à la location, dont :890 logements sociaux, 1543 logements libres ou intermédiaires et 46 commerces. Le groupe Action Logement, présent sur l’île depuis plusieurs années, a annoncé en 2021 vouloir très rapidement implanter un second opérateur à Mayotte pour, en complément de la SIM, développer l’offre de logement social. …mais qui se heurtent à de nombreuses difficultés. Malgré ces mesures, force est de constater que le logement social peine à se développer dans le département. Il bute sur de nombreux obstacles. En premier lieu, la problématique du foncier : en effet, sans titre de propriété, les nouveaux accédants ne peuvent bénéficier de crédits même lorsque le terrain est octroyé par une mairie.La promotion de ces nouveaux produits se heurte de ce fait aux problèmes de régularisation foncière que connaît Mayotte et pour lesquels les communes ont été sensibilisées. Depuis novembre 2011, le Conseil départemental a exonéré de frais d’enregistrement et de publicité les acquisitions de terrains en vue de la construction de logements en accession sociale. Par ailleurs, le département est pénalisé par une politique sociale insatisfaisante. Selon les critères de revenus, plus de la moitié des ménages10mahorais peut prétendre à un logement social, mais, paradoxalement, ne peut y accéder faute de ressources suffisantes. En effet, l’offre sociale mahoraise reste toujours trop chère pour les ayants-droits (environ 700 euros pour un T4). La carence en matière d’aides sociales, en particulier l’aide au logement, ne permet pas aux bénéficiaires de profiter de ces offres. Le logement social constitue un levier de développement de l'immobilier Outre le fait de répondre à des besoins sociaux, notamment l’hébergement des personnes ne disposant pas de terrain, et sa contribution à la résorption de l’habitat précaire ou insalubre, le logement social constitue un levier potentiel pour le secteur immobilier à Mayotte. L’entrée au capital de la SIM de la Société nationaleimmobilière, filiale de la Caisse des dépôts, doit permettre à la SIM et aux autres SIDOM11de devenir des opérateurs clés de 9La Société immobilière de Mayotte (SIM), opérateur historique en charge du logement social (Rapport 2019). 10En 2018, le revenu fiscal moyen d’un ménage diminue de 1 % sur un an et s’élève à 12 688 euros. 11Sociétés immobilières d’outre-mer. 117