Section 9 Les transports VECTEUR D’ENJEUX IMPORTANTS, LE SECTEUR SE DÉVELOPPE PROGRESSIVEMENT Le fret maritime se positionne comme étant le vecteur principal de l’activité dans le secteur des transports. Le port ambitionne de devenir un point de transbordement pour le trafic en provenance des pays d’Afrique du canal du Mozambique. En 2021, le nombrlien avec lae de conteneurs manipulés a diminué, principalement en baisse de l’activité de transit.D’autre partl’allègement des restrictions liées à la crise sanitaire à partir du second semestre a permis la reprise de l’activité aérienne qui ne retrouve toutefois pas encore son niveau d’avant crise.S'agissant, du réseau routier, le concours des acteurs publics amorçant une stratéige de développement des transports en commun témoigne d’une volonté de désenclaver Mamoudzou etde fluidifier la circulation. Le projet Caribus, mandaté depuis 2008, voit enfin ses travaux débuter enfévrier 2022 avec un budget estimé à plus de 200 millions d’euros. Se déclinant finalement sur tout le territoire de la communauté d’agglomérations de Démbéni et Mamoudzou, le réseau devrait être complètement opérationnel en 2026, avec une première ligne mise en service avant la fin de 2023. D’autre part, en 2021 le Conseil départemental a porté à l’étude un projet de ligne ferroviaire reliant sur Grande-terre les axes Nord-Sud et Ouest-Est. Ce projet dont la durée de réalisation pourrait avoisiner 30 années est estimé à un coût de 980 millions d’euros. 1. Un transport maritime indispensable Le port de commerce de Mayotte est situé à Longoni au nord de Grande-Terre. Le mouillage des Badamiers, qui accueille également les pétroliers, et la rade de Dzaoudzi, qui abrite les navires de plaisance, de croisière et de pêche, ainsi que tout autre type de bâtiments en escale (militaire, scientifique, etc.), sont établis en Petite-Terre. À Mamoudzou comme à Dzaoudzi, des pontons équipés permettent l’amarrage de bateaux de plaisance et de tourisme. Un autre ponton est, par ailleurs, dédié exclusivement à l’accueil des navires de croisière à Mamoudzou. 1.1UNE ACTIVITÉ MARITIME EN PLEINE EXPANSION 1.1.1. Extension du port de Longoni Le port de Longoni, construit en 1992, est un port « en eaux profondes ». Il fait face à la grande passe du nord dite passe de M’Tsamboro et possède deuxquais :un quai principal de 130 m de long et 11,5 m de tirant d’eau pouvant accueillir des bateaux jusqu’à 2151 m de long ainsi qu’un second quai à conteneurs mis en service début 2010 doté une longueur de 223 m pour un tirant d’eau d’environ 14 m. L’acquisition en 2015 de grues mobiles, de portiques, de stacker et de cinq remorques spécialisées pour le déplacement des conteneurs en zone portuaire a permis d’éviter l’escale de transbordement à Port-Louis (Maurice) ou Djibouti. Désormais, tout navire de moins de 300 m de long et 14 m de tirant d’eau peut potentiellement s’amarrer directement à Longoni.Une extension de l’aire de stockage des conteneurs et un terminal gazier ont également été aménagés ainsi qu’un quai pour pétroliers qui jusqu'alors mouillaient à Dzaoudzi. En 2019, l’installation dede deux nouvelles lignes de portiques de stockage, a permis d’augmenter la capacité de stockage de 6 000 conteneurs, soit +120 %. Par ailleurs, le projet « Développement de la desserteportuaire», financé par le FEDER (6 millions d’euros), le CPER (12 millions d’euros) et Mayotte Channel Gateway (MCG) pour un montant total de 24 millions d’euros, devrait se concrétiser par l’aménagement de8 hectares supplémentaires qui permettra de tripler la capacité d’activité actuelle avecla volonté de doubler le trafic d’ici 2023. 1Il s’agit de la hauteur de la partie immergée du bateau qui varie en fonction de la charge transportée. 125