Section 3 La pêche et l’aquaculture Mayotte bénéficie d’un environnement maritime conséquent : 74 000 km² de Zone économique exclusive (ZEE) et un des plus grands lagns d monde, d’une superficie de 1 100 km².o u Perspective de croissance importante, l’économie bleue à Mayotte peut contribuer, sous certaines conditions, à un développement pérenne de l’ile. À l’heure actuelle, cette branche de l’économie reste marginale comme en atteste son poids relativement faible dans l’environnement économique et bancaire. L’économie bleue mahoraise présente des atouts susceptibles de créer de la richesse et de l’emploi : un lagon exceptionnel et une position stratégique attractive dans le canal du Mozambique. Tirerparti de ces avantages nécessite de faire face à de nombreux défis : la structuration des filières de la pêche et de l’aquaculture, l’émergence d’un secteur tertiaire dit « bleu » ou encore l’organisation logistique du port maritime. Pour répondre à ces objectifs, des investissements aussi bien privés que publics sont nécessaires, ainsi qu’une stratégie de développement précise. Renforcer la professionnalisation du secteur en propant des formaons ux métiersa dtios e la mer, valoriser l’image de l’île et favoriser la coopération entre les acteurs économiques paraissent être des conditions nécessaires au développement de Mayotte. En avril 2021, le Conseil départemental a dévoilé les grandes lignes de la stratégie retenue le pour développer l’économie bleue à Mayotte. Elle détaille les principales ambitions du territoire dans 8 secteurs économiques : protection de l’environnement, pêche, aquaculture, tourisme et activités deloisirs, activités portuaires et transport maritime, énergies marines renouvelables, dessalement de l’eau de mer et biotechnologies. La Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Mayotte a inauguré en mai 2021 un nouveau Cluster maritime. Dans la continuité du travailmené par le Conseil Départemental de Mayotte, la CCI de Mayotte a été chargée de mettre en œuvre ce Cluster maritime Mahorais. Les acteurs de la filière maritime de Mayotte pourront désormais s’appuyer sur cette nouvelle structure pour développer l’économie maritime territoriale, tout en rejoignant le réseau des Clusters maritimes d’Outre-mer. Ce 8ème Cluster Maritime ultramarin confirme la stratégie globale de s’appuyer sur la Croissance Bleue pour développer les territoires d’outremer en général,et de poursuivre le renforcement de l’économie maritime française dans l’Océan Indien en particulier. 1. La pêche Mayotte dispose d’un important potentieldans le secteur de la pêche, tant en termes d’emploi que de production. En 2021, 319 pêcheurs professionnels en activité sont identifiés par l’Unité territoriale-direction de la mer Sud océan Indien(UT-DMSOI) et 167 titres de formation professionnelledélivrés dans ce secteur. Plusieurs types de pêche coexistent : une pêche industrielle thonière, parmi les plus modernes, une pêche côtière c,omposée de barqueset 'duen petite flottille de palangriers, et une pêche rudimentaire,vivrèeir coposée de irouers. Lesgim p techniques de pêche les plus utilisées restent la palangroteà poissosd réifst n ec (ou ligne àal mai)n et les lignes de traine à grands pélagiques, qui représenent pet rsecvtie t6m 34%en, et %2 d5,2 es captures en 2021. La pêche avec l’utilisation de filets représente 13,5% des captures de pêche. Cetype de pêche est proscrit à l’intérieur du lagon, dans les zones d’herbier et de récif corallien vivant, ainsi que dans les mangroves. De plus, l’utilisation de filets est strictement réservée aux 90