paiement distribuées par un établissement commercial.Ces chiffres ne concernent néanmoins que les cartes bancaires distribuées par les banques installées localement. Elles n’intègrent pas les cartes bancaires distribuées par exemple sur des comptes Nickel ou d’autres banques en ligne. Les cartes de retrait, distribuées en quasi-totalité par les banques commerciales, s’élèvent à 64 774 unités fin 2021 (-7,3 %). Sur la période en revue, leur évolution est très erratique, comparativement à celle observée pour les cartes de paiement. Après des hausses en 2018 et 2019, ces dernières sont en recul en 2020 et 2021. En 2020, le nombre de cartes de paiement détenues par la clientèle mahoraise enregistre une hausse significative (+31,1 %). Cette évolution s’explique par la volont des établissementsé d’équiper leur clientèle et fluidifier ainsi le parcours client.À 82 443 unités, elles représentent 56 % des cartes bancaires. Malgré une progression sensible des cartes bancaires en circulation ces dernières années (+50,8 % entre 2017 et 2021), le nombre de cartes bancaires rapporté à la population s’établit à 0,49 unité par habitant, soit un niveau bien inférieur à celui de La Réunion (0,95 unité par habitant en 2020) et à celui de la moyenne nationale (1,04 carte par habitant fin 2020). Nombre de cartes bancaires en circulation (En milliers) 2017 2018 2019 2020 2021 Variation Variation 2021/2020 2021/2017 Cartes bancaires 97,6 109,0 128,5 132,8 147,2 10,9% 50,8% - Cartes de retrait 42,8 54,1 73,0 69,9 64,8 -7,3% 51,3% - Cartes de paiement 54,8 54,9 55,5 62,9 82,4 31,1% 50,4% Source : IEDOM En 2021, les transactions réalisées à partir des DAB-GAB répartis sur’ensemble del Mayotte progressent de 17,4 % et s’établissent à 2,5 millions d’unités. Ces opérations représentent globalement 541,6 millions d’euros(contre 459,3 millions d’euros en 2020). VERS UN EURO NUMÉRIQUE ? Dans un contexte de crise sanitaire et sous l’impulsion des innovations technologiques dans la finance, l’usage des espèces est en mutation ; les paiements dématérialisés ainsi que les monnaies virtuelles se multiplient. Afin de répondre aux enjeux poséspar ces changements, la Banque centrale européenne (BCE) mène depuis 2020 un projet d’euro numérique. Le développement de technologies de paiement autour de la blockchainvient concurrencer les usages8 de la monnaie fiduciaire et scripturale. Par ailleurs, la disruption des banques commerciales par les GAFAM9 et de nouveaux actifs de règlement « décentralisés » (crypto-actifs et stablecoins), remettent en question10 la souveraineté monétaire partout dans le mondeet y compris dans la zone euro. De plus, le lancement de projets de monnaie numérique de banque centrale11 (MNBC) par d’autres banques centrales nationales telles que la Chine, le Japon, le Brésil, la Russie ou encore l’Inde, contribuent à questionner le rôle international de l’euro. Le souhait de mettre en place un euro numérique s’inscrit dans le cadre d’une forte digitalisation du quotidien, la BCE indique qu’« un euro numérique combinerait l'efficacité d'un instrument de paiement digital et la sécurité d'une monnaie de banque centrale ». Cette monnaie numérique contribuerait aux échanges 8Définition de la Blockchain - ABC de l'économie - Banque de France . 9Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. 10Définition des crypto-actifs et stablecoins - ABC de l'économie - Banque de France. 11Définition monnaie digitale de banque centrale - ABC de l'économie - Banque de France . 158