Une Programmation pluriannuelle d’investissement (PPI) sur la période 2018-2020, initiée en juillet 2018 sous la forme d’un Contrat de progrès du SMEAM, devait permettre au syndicat d’investir 73,1 millions d’euros pour améliorer le système d’assainissement, et ce, pour une période de trois ans :11,6 millions d’euros pour l’amélioration de l’existant, 50,3 millions d’euros pour l’assainissement des agglomérations supérieures à 10 000 Equivalents habitants et 11,2 millions d’euros pour les autres agglomérations. Cependant, celle-ci n’a pas été mise en œuvre par le SMEAM. 3. La protection de l’environnement à Mayotte 3.1 LA PROTECTION DU LAGON En 2009, le Grenelle de la mer a permis de renforcer la planification durable de l’espace marin de Mayotte en appuyant les propositions locales et en les intégrant dans un processus de niveau national. Entre autres, il a contribué à la création du Parc naturel marin de Mayotte (PNMM), le 21 janvier 2010. Le PNMM couvre la totalité de la zone économique exclusive de Mayotte et s’étend sur 69 468 km²,qui comprennent le lagon et l’ensemble des eaux sous juridiction française adjacentes à Mayotte jusqu’au banc du Geyser. Il accueille 750 espèces de poissons, 300 variétés de coraux, des tortues marines et 22 espèces de mammifères marins. Le PNMM a pour objectif de permettre l’exploitation durable des ressources halieutiques et un développement raisonné des activités touristiques et de loisirs. Créée au 1erjanvier 2017, au titre de la Loi pour la reconquête de la biodiversité, de la nature et des paysages (loi n° 2016-1087), l’Agence française pour la biodiversité (AFB) reprend les anciennes missions de l’Agence des aires marines protégées. Elle est en charge de la gestion du Parc naturel marin de Mayotte (PNMM) et assure la création, la gestion et l’appui des autres AMP en métropole et outre-mer. Opérateur central et référence institutonnele au servicei l de la préservation et de la restauration de l’environnement, l’AFB est un établissement public sous la tutelle du ministère de l’environnement, de l’énergie et de la mer. Elle exerce des missions d’appui à la mise en œuvre des politiques publiques dans les domaines de la connaissance, la préservation, la gestion et la restauration de la biodiversité des milieux terrestres, aquatiques et marins. L’année 2017 a aussi marqué la création du Comité de l’eau et de la biodiversité (CEB). Son action consiste à mettre en œuvre les orientations inscrites dans deux documents de référence, à savoir la Stratégie biodiversité pour le développement durable de Mayotte, et la Directive cadre européenne sur l’eau (DCE). Ces outils de gestion et de planification complètent deux autres instruments d’intervention :le programme de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et le Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux de Mayotte (SDAGE). En 2007, l’îlot M’Bouzi a été officiellement classé réserve naturelle nationale.Riche de 25 espèces endémiques de flore, 22 defaune et 11 de microfaune, cette réserve comprend une partie marine d’une superficie de 60 ha ainsi qu’une partie terrestre de 82 ha. Élaboré en juillet 2018 avec leconcours des collectivités ultramarines, le « Plan Biodiversité » a pour objectif de protéger100 % des récifs coralliens français d’ici 2025. Le Parc naturel marin de Mayotte (PNMM), le premier créé en outre-mer en 2010, couvre l’ensemble de la Zone économique exclusive (ZEE d eé) de Mayotte et a pour mission persrver lesrssorceseu marines. Il assure le maintien de l’Observatoire des récifs coralliens (ORC) et d’un observatoire des macro-déchets dérivants. Par ailleurs, les résultats de l’Observatoire mettent en exergue la présence de 60 détritus par hectare parmi lesquels 60 % sont issus des activités de pêche14 . 14Source : « Rapport d’activité 2018», PNMM. 109