Les recettes totales s’élèvent à 394,8 millions d’euros en 2020, soit une baisse de -0,4 % sur un an (-1,42 millions d’euros).Les recettes de fonctionnement progressent (+6 %, portées) par l’augmentation des recettes fiscales (+7,7 %), et plus précisément des impôts directs (+11,7 %). A l’inverse les recettes d’investissement diminuent de 19.9 %, à cause d’une importante baisse des dotations et subventions reçues (-77,5 %) et des autres recettes (-4,7 %). Les dépenses totales s’établissent à 349,4 millions d’euros, en progression de +9,5 % par rapport à 2019. Les dépenses d’investissements et de fonctionnement s’accroissent respectivement de 19,9 % et 6,3 %. Les frais de personnel,qui représenent 27,8 % des dépenses totales,t augmententde6,9 % (+7,1 millions d’euros) et s’élèvent à 109,7millions d’euros. La croissance des dépenses d’investissement estessentiellement due aux subventions versées qui sont multipliées par 2,45 passant de 10,1 à 24,9 millions d’euros. 2) Le résultat global des communes maintient son niveau Jusqu’à la fin de l’année 2013, les dix-sept communes de Mayotte ne percevaient aucun impôt et se finançaient grâceaux subventions et auxotations versées par le Départemden e, danstt une moindre mesure, par l’emprunt. À partir du 1erjanvier 2014, l’adoption de la fiscalité de droit commun leur permet de disposer de ressources te des impôts.propres via la collec En 2020, le résultat de l’ensemble des communes reste excédentaire (5,4 millions d’euros), toutcomme la CAF (15,3millions d’euros). Après un repli sensible en 2019 (-81,2 % -22,3 millions d’euros), le résultat progresse légèrement (+3,8 %). La CAF, pour sa part, est certes excédentaire mais diminue de 25,9 %. Les dépenses totales augmentent à un rythme proportionnel aux recettes totales. Les dépenses totales croissent de 9,7% et s’établissent à 297,4 millions d’euros. Les dépenses d’investissement augmentent de 8,7 %, avec une croissance notable du remboursement de la dette (+26,4 %Les dépenses de fonctionnemnt progressent également de 10,3 %. Lese). frais de personnel s’accroissent de 11,6 % (+13,7 % en 2019) pour s’établir à 120,7 millions d’euros. Les recettes totales des communes de l’île s’élèvent à 302,8 millions d’euros, en hausse de 9,6 %,portées par les recettes de fonctionnement et d’investissement quise renforcent respectivement de +5,8 % et +17 %. Lesrecettes des communes ont un effet cumulatif qui provient de l’augmentation de la pression fiscale et de la base fiscale dans certaines communes. Certaines communes redressent leurs finances en procédant à une augmentation des taux d’imposition (c’est notamment le cas dans les communes de Sada et Tsingoni). 3) Les groupements intercommunaux moteurs de développement11 Le bloc communal mahorais est composé de 17 communes qui sont organisées en cinq groupements à fiscalité propre depuis le 1erjnvier 2016.aLes EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) ont la charge demettre en place et d’assurer de manière pérenne le fonctionnement des services publics à Mayotte. Les caractéristiques démographiques et sociales de l’île leur donnent une importancebien plus marquée que dans les autres départements ou autres territoires ultramarins. Les communes membres de la CAGNM (communauté d’agglomération du Grand Nord de Mayotte) et de la CADEMA (Communauté d’agglomération Dembéni-Mamoudzou) ont investi 11Source : Observatoire du bloc communal de Mayotte 2021, AFD 74