4. À la recherche d’un modèle de développement Le secteur agricole présente un réel potentiel de développement sur l’île, en raison d’une demande croissante, friande de produits locaux de quaitéetdemagasil n sohsuaitatlmtier lesn i importations. De nombreux projets émergent sous l’impulsion d’acteurs variés, privés et pouvoirs publics qui cherchent à relever les défis du foncier, de professionnalisation et de la structuration des filières. 1.1 LA FORMATION AGRICOLE S’OUVRE À L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE En matière de formation, l’enseignement agricole sur le territoire se décompose en trois parcours distincts : La formation initiale scolaire assurée par le lycée agricole de Coconi et les Maisons familiales rurales de Chirongui et M’Tsamboro. Elle peut déboucher sur un Certificat d’aptitude professionnel agricole (CAPA), qui s’acquiert après deux années d’études, puis s'achever par l’obtention d’un baccalauréat professionnel (Bac Pro). En 2019, le lycée agricole de Coconi a accueilli 308 étudiants, dont 53 % en bac pro, 29 % en CAPA et 18 % au collège. Le taux de réussite aux examens en bac pro passe à 81 % en 2019 contre 74 % en 2015. Après le bac, 28 % des lycéens poursuivent des études, 21 % sont stagiaires de la formation professionnelle continue et 4 % sont en emploi. Parmi les 46 % sas emploi, 24n %sont en recherce activeh de travail, l’autre moitié étant souvent constituée d’élèves sans papiers ne pouvant ni travailler ni poursuivre des études. Des études sont en cours depuis 2019 pour l’extension du lycée de Coconi et la construction d’un internat afin de développer d’avantage cette filière de formations ; La formation professionnelle continue pour les adultes en activité ou demandeurs d’emploi est dispensée par le Centre de formation professionnelle et de promotion agricole de Mayotte (CFPPA), rattaché au lycée agricole. Le CFPPA accueille des cursus CAPA et Bac Pro et délivre également des certificats ou qualifications (capacité professionnelle agricole, Certiphyto, …) ; La formation secondaire a démarré en septembre 2020, avec le BTS Développement, animation des territoires ruraux (DATR). La première promotion comporte 27 placesLami. se en place de ce parcours répond au besoin de renforcement de l’enseignement secondaire professionnel à Mayotte. Ce BTS permettra de former des acteurs locaux, qui connaissent le territoire et ses enjeux et qui seront capables de mobiliser, coordonner et animer le réseau local d’agriculture. 1.3 UNE COMMERCIALISATION LOCALE MODESTE EN PROGRÈS La faible organisation des filières agricoles et le nombre réduit des agriculteurs intégrés dans le circuit formel limitent la capacité à approvisionner les grandes surfaces et la restauration collective ou privée qui imposent des critères de qualité, de quantité et de régularité. Pourtant, ces derniers sont demandeurs d’un apport en produits locaux frais afin de limiter des importations souvent coûteuses et contraignantes. Pour pallier ce problème, les exploitants s’organisent en coopératives, associations ou groupements d’intérêt économique, ce qui favorise l’écoulement de leurs produits via des circuits courts, et leur apporte une plus grande marge de manœuvre vis-à- vis de leurs partenaires économiques. À ce jour, plusieurs coopératives agricoles sont en activité : La Coopérative des agriculteurs du centre (COOPAC) : constituée en 2010, elle compte 18 adhérents, assure la vente collective des fruits et légumes de ses membres, et a développé depuis 2012 une activité de transformation des produits agricoles ; 87