l’ensemble de l’année 2021,le secteur du commerce s’inscritdans une dynamique de redressement notable de son activité. Malgré une intensification de la concurrence, en particulier dans le commerce de détail,l’amélioration de la situation sanitaire semble avoir été un facteur favorable à la consommation des ménages, source d’activité pour le secteur. Après un redressement prometteur en fin d’année 2020, le secteur des services marchands enregistre une nouvelle baisse d’activité en 2021. Au deuxième trimestre, les chefs d’entreprise font état d’une progression malgré une dégradation de leur situation financière. Cependant, leur perception se détériore le reste de l’année.Le tourisme reste affecté par les contraintes sanitaires mais affiche tout de même une progression permise notamment par un redémarragedu trafic aérien. L’activitébancaire poursuit son expansion La croissance de lacollecte d’épargne ralentit En 2021, les actifs financiers détenus par les Mahorais (935,4 millions d’euros) progressent de 2,4 % (+29,4 % en 2020). Les dépôts à vue suivent la même tendance (+2,2 %, +35,4 % en 2020). Ils constituent 67,3 % de la collecte (629,2 millions d’euros). Les placements liquides ou à court terme (189,6 millions d’euros) croissent également (+2,1%, +26,1 % en 2020). Enfin, l’épargne à long terme (116,6millions d’euros) augmente de 4,4 % (+7,9 % en 2020). La demande de financement maintient son dynamisme En2021, l’encours total des crédits accordés à l’économie mahoraise par l’ensemble des établissements de crédit (installés ou non localement) progresse de 6,4 %, à 1 544,7 millions d’euros.L’activité de crédit aux ménages reste dynamique.Les crédits à la consommation enregistrent une croissance de 8,7 % tandis queles crédits à l’habitat restent stables par rapport à l’année précédente. La demande de financement s’accroit davantage en faveur des entreprises. Les crédits à l’investissement augmentent de 6,6 %. Les crédits immobiliers sont en hausse sensible (+31,4 % après +3,7 % en 2020). Les crédits d’exploitation se contractent de 1,5 %, ce qui s’explique par une baisse des crédits de trésorerie notamment liée au ralentissement de la souscription dePGE. Enfin, le financement des collectivités locales, majoritairement composé de crédits d’investissement (99,6%), demeure stable (-0,1 % en 2021 contre +10,8 % en 2020). Un léger accroissement de la sinistralité En 2021, le taux de créances douteuses s’établit à 4,1 % (+0,1 point) avec un encours brut qui s’élève à65,2 millions d’euros (+5,1 millions d’euros). Cette évolution résulte de la hausse des créances douteuses des ménageset des entreprises (respectivement +61,3 % et +31,1 %), contre une baisse de 24,5 % pour les collectivités locales, qui concentre 37,1 % des créances douteuses nettes. 2022 :des perspectives prometteuses dans un contexte d’incertitude En ce début d’année 2022 marqué par la guerre en Ukraine, l’incertitude entourant les perspectives économiques est forte. Mayotte n’échappe pas à ce choc économique mais bénéficie d’une dynamique de reprise qui devrait permettre d’en amortir les effets sur la croissance de l’activité. Les répercussions de ce choc affecteront en revanche l’inflation. Cette hausse des prix pourrait s’ajouter aux difficultés structurelles que rencontre Mayotte pour ses approvisionnements (disponibilité et prix du fret). Elle pourrait être de nature à impacter le pouvoir d’achat des ménages et donc être sourceElle pourrait également accroître les difficultés dede tensions sociales. trésorerie des entreprises. Ce contexte risque d’entamer la confiance des agents économiques. Toutefois, Mayotte est le territoirede nombre de défis, sanitaires, sécuritaires, socax,iu économiques, avec de nombreux projets etinitiatives pour son développement, sources d’activité. Afin d’optimiser cette croissance, il apparaitencore nécessaire de renforcer l’accompagnement des entreprises, demieux structurer les filières, d’améliorer l’efficience des politiques publiques et des services nonmarchands, de développerl’attractivité du territoire.La capacité de résilience de l’économie de Mayotte, maintes fois éprouvée par le passé, devrait permettre d’entretenir la dynamiqunce de celle de 20e de croissance dans la tenda 21. 12