supérieur s’inscrit dans une tendance haussière avec +10 points de réussite pour les BTS. Sur l’enseignement post-bac, un rapport du CESEMmet en évidence les difficultés15 auxquelles font face les mahorais par rapport à leurs homologues en métropole : 85 % des bacheliers échouent en première année contre 54 % au niveau national.L’association des étudiants du centre universitaire de Mayotte (AECUM) confirme cette tendace etsmn eàeti 93% le taux d’échec en première année des étudiants mahorais.En effet, dans l’enseignement primaire, les évaluations réalisées en CE1 et en CM2 montrentque près de sept éves sur dixlè n’ont pas acquis,de manière satisfaisante, les principales compétences en français et en mathématiques en 2014 (dernière année d’évaluation), contre huit sur dix en 2013. Les résultats les plus dégradés sont enregistrés en français puisque 67,2 % des élèves de CE1 et 75,5 % des élèves deCM2 possèdent des acquis insuffisants ou fragiles contre seulement près de 21 et 26 % dans l’Hexagone .16En mathématiques, les scores atteints révèlent que 65,9 % des enfants de CE1 et74,8 % des enfants de CM2 ne maîtrisent pas les compétences de base (contrerès dep 21 et 30 % dans l’Hexagone).L’insuffisante maîtrise de la langue française constitue l’une des difficultés majeures auxquelles se heurte le système éducatif à Mayotte (75% des jeunes mahorais sont en difficulté de lecture), ce qui ne17favorisepaslapursuite doe la scolarité, au collège puis au lycée dans les filières générales comm techiquesou professionnelles,e ndns dea bonnes conditions. 2. La santé18 Le département de Mayotte dispose d’une stratégie de santé dont les priorités se déclinent en matière de prévention et de développement de l’offre dans le cadre de la mise en place d’une politique sanitaire et médico-sociale de droit commun. L’opérateur pivot est l’Agence régionale de santé (ARS) et l’acteur principal, le Centre hospitalier de Mayotte (CHM). L’ARS a comme mission de définir et mettre en œuvre la politique de santé publique à Mayotte dans un champ qui s’étend de la prévention à l’offre de soins et l’accompagnement médico-social. L’organisation du système de santé à Mayotte s’appuie sur 5 entités complémentaires : - le CHM, établissement public situé à Mamoudzou, qui regroupe l’essentiel du plateau technique, -un réseau de treize dispensaires assurant les soins primaires de proximité ainsi que les actions de prévention, -des centres de référence : l’antenne du CHM en Petite-Terre (Dzaoudzi), les hôpitaux du sud (M’ramadoudou), du centre (Kahani) et du nord depuis 2010 (Dzoumogné), - le centre de consultations de Jacaranda, - un secteur privé libéral encore très limité et concentré à Mamoudzou et en Petite-Terre. 2.1 LES PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DE L’OFFRE DE SANTÉ 2.1.1 Les infrastructures En 2014, le CHM a engagé une opération de construction d’un hôpital sur Petite-Terre, avec pour objectif d’améliorer la qualité et l’accès à l’offre de soins sur cette partie du territoire. A cet effet, cet établissement dispose aujourd’hui d’un centre de consultations, d’une maternité, d’une permanence de soins, d’un cabinet dentaire, d’une pharmacie et d’une salle d’imagerie. Il 15Source : rapport du CESEM, 2017, « L’école de la République à Mayotte, une exigence d’égalité ». 16Il s’agit du résultat de 2011 en l’absence de centralisation des résultats depuis 2012 par décision ministérielle. 17Source : « Journée Défense et Citoyenneté 2015 : un jeune français sur dix en difficultéde lecture» ; Note d’information n° 14, mai 2016. 18Cette section a été rédigée avec les données 2018, dernières informations disponibles. 142