pluriannuelle d’investissement (PPI) s’étalant sur la période 2018-2020 pour un montant de 67,4 millions d’euros pour le volet « Alimentation en eau potable (AEP) ». La PPI pour l’AEP est répartie entre : L’optimisation du fonctionnement du réseau :5,3 millions d’euros pour l’amélioration du rendement du réseau, l’extension du réseau de distribution ; La mobilisation de nouvelles ressources : 9,6 millions d’euros pour la création de forages et pour le projet du barrage de l’Ourovéni ; L’amélioration des ressources existantes :22,7 millions d’euros pour la mise à niveau des retenues, la réhabilitation des anciens forages de Kawéni, Bandrélé et Miréréni ; La mise à niveau et la réalisation d’ouvrages de stockage : 18,5 millions d’euros pour la mise en place du réservoir du sud ; La sécurisation de l’adduction : 10,9millions d’euros. Le contrat de progrès avec l’État prévoyait au total 140,5 millions d’euros d’investissement subv deentionnés à hauteur 75% jusqu’en 2020. Mais, le SIEAM n’a pas été en mesure de l’initier, malgré l’urgence des besoins.Dans ce contexte, le préfet de Mayotte a saisi la Chambre régionale des comptes pour analysela gestion du syndicat et prooser des mesures de redressementpr budgétaire. 2.1.2 Une ressource limitée À fin 2020, le patrimoine de production à Mayotte est constitué de 2 retenues collinaires, 14 captages de rivières, 2 systèmes de drainage, 2forages d’eau brute adossés à 6 usines de production, 15 forages pour l’alimentation en eau potable et 1usine de dessalement de l’eau de mer. La ressource prélevée estessentiellement supeficielle :rsur les 10,8 millions de m3 d’eau potableproduits en 2016, 65 % proviennent des 6 usines deproduction, 31 % des forages (en hausse) et 4 % de l’usine de dessalement de Petite-Terre. Cemix de production est sensiblement différent de ce qui prévalait avant 2016, où 75% de la production était assurée par les unités de production et 21 % par les forages. La modification du mix de production a permis d’alléger d’environ 20 % la pression sur les usines de production. Toutefois, 7 forages sur 17 sont en surexploitation. Enfin, 42 réservoirs sur 53 ont une durée de stockage en capacité moyenne inférieure à 12 heures. Ils pâtissent d’un déficit d’entretien et d’un vieillissement accéléré. Or, en cas d’interruption de la production ou d’accident grave, un stockage de 24 heures en consommation de pointe est nécessaire. La capacité de stockage demeure donc insuffisante pour assurer l’approvisionnement en eau potable. Les besoins en matière de production d’eau potable ontainsi été mis en exergue lorsde la crise de l’eau survenue en 2017 ainsi que lors de la pénurie d’eau du second semestre 2020, cette dernière ayant entraîné la mise en place, par le préfet de Mayotte, de mesures de rationnement visant à économiser au maximum la ressource, en attendant la saison des pluies. La pression démographique exerce une contrainte importante sur l’eau Du fait de sa superficie modeste et de son relief accidenté, Mayotte dispose d’un réseau hydrographique ramifié, constitué de cours d’eau et de ravines, la plupart ayant un écoulement temporaire et limité aux épisodes pluvieux de la saison humide. Selon le dernier état des lieux réalisé en 2018 par le Bureau de recherches géologiqueset minières (BRGM), Mayotte compte2 26masses d’eau de surfaces, un lac naturel d’eau douce (Dziani Karihani), 17 masses d’eau côtière et6 masses d’eau souterraine. Les rivières pérennes sont essentiellement localisées dans le nord et 1Évolution rendue nécessaire, dans un premier temps, parla crise de l’eau et, dorénavant, stratégique pour sécuriser l’approvisionnement des ménages au travers du mixage des ressources . 2Source : « Suivi des réseaux decontrôle de surveillance de l’état qualitatif des masses d’eau souterraine et cours d’eau de Mayotte. Année2018 », Rapport final, BRGM-Décembre 2018. 100