2. La crise sanitaire en 2020 2.1 CHRONOLOGIE Le 14 mars, un premier cas de Covid-19 est identifié par l'ARS de Mayotte. Trois jours plus tard, l'île entre en confinement, tout comme le reste territoire français.Les reconduites à la frontière d’étrangers en situation irrégulière sont suspendues. Comme La Réunion, l'île est affectée par une épidémie de dengue. Le 28 mars, le trafic commercial aérien est interrompu, l'aéroport de Dzaoudzi- Pamandzi étant fermé. Alors que le ramadan débute le 25 avril,les 325 mosquées sont fermées par arrêté préfectoral, une situation inédite à Mayotte. Deux jours après, avec 433 cas avérés, Mayotte devient le territoire dOutre-mer le plus touché par la pandémie de la Covid-19.’ Le 4 mai, dans son allocution au Sénat, le Premier ministre, Édouard Philippe, annonce le report de la sortie du confinement à Mayotte. Enfin, le 18 mai, les petits commerces sont autorisés à rouvrir, à l'approche de la fin du ramadan. Le 19 mai, la ministre des Outre-mer, Annick Girardin, arrive à Mayotte, avec des renforts sanitaires, pour un séjour de deux jours. À partir du 24 juin, les vols commerciaux reprennent peu à peu entre La Réunion, la métropole et Mayotte, mais les voyageurs sont soumis à des motifs impérieux. Le 26 septembre, un décret est publié mettant fin à la nécessité de présenter des motifs impérieux pour voyager. Contrairement à la métropole, Mayotte n’est pas placée à nouveau en confinement fin octobre 2020. Cependant, les rassemblements de plus de six personnes sont interdits et le port du masque reste obligatoire partout. 2.2 L’ACTIVITÉ REPREND PROGRESSIVEMENT APRÈS LE CONFINEMENT A Mayotte, la reprise s’est faitetrès progressivement. En juin, la perte d’activité par rapport à une situation normale est estimée à 7 % contre une perte de 18 % au cœur du confinement. L’activité repart dans l’industrie et le commerce. À l’inverse, la repriseest plus lente dans la construction et les transports, le tourisme restant quasiment à l’arrêt avc le gel des liae isons aériennes. La restriction sur les déplacements et les ouvertures d’établissements ont engendré une baisse inédite de l’activité de 18 % durant le confinement. La chute des transactions par carte1 bancaire et des versements de billets durant le confinement illustre une baisse de la consommation des ménages, contraints de modifier leurs habitudes de consommation même si quelques rebonds de consommation s’observent en lien avec le ramadan. Les dispositifs mis en place pour aider les entreprises ont été largement mobilisés, qu’il s’agisse du dispositif de chômage partiel(concernant plus de 9 600 salariés en avril), du report des charges fiscales ou sociales (650 entreprises), des prêts bancaires garantis par l’État (80,9 millions d’euros au 31 décembre 2020) ou du Fonds de Solidarité (32,4 millions d’euros). 1Source : Nouvelle évaluation de l’impact économiquede la crise sanitaire à Mayotte, CEROM, septembre 2020. 35