Section 1 Aperçu général Un secteur tertiaire prépondérant La structure de l’économie mahoraise se caractérise par la prédominance très marquée du secteur tertiaire dans la création de richesse, la composition du marché du travail (offres d’emploi enregistrées et répartition des emplois salariés) et la constitution du tissu économique. Ces caractéristiques reflètent la nature du modèle économique mahorais basé sur les transferts publics et la consommation. D’après l’étude sur les entreprises mahoraises réalisée par l’INSEE en 2017, ce secteur concentre 71,8 % du chiffre d’affaires global et 59,5 % de la valeur ajoutée totale. Le commerce estle secteur le plus important avec 26 % de la richesse céérepar lesgradesenteies tandin rprs , s quele secteur secondaire représente 40,5 %. Par ailleurs, le besoin en main-d’œuvre est de plus en plus prégnant, particulièrement dans le secteur tertiaire qui concentre 76,36 % des projets d’embauche en 2020, soit 4 810 projets de recrutement. Pour leur part, les secteurs secondaire et primaire en recensent respectivement 1 400 et 90, soit 22,2 % et 1,4 %1. De même, au 31 décembre 2019, le Répertoire des entreprises et des établissements (REE) de l’Insee recense 10 574 entreprises (+8,4 % par rapport à 2018) dont 6 621 dans le commerce (62,6 %) et1 971 dans lesservices marchands (18,6 %), soit 8 592 dans le secteur tertiaire (81,3 %). Des secteurs d’activité inégalement affectés par la crise sanitaire Après un premier semestre difficile, le secteur du BTP se redresse. Les chefs d’entreprise font état d’une progression de leur niveau d’activité dans la deuxième partie de l’année 2020. Toutefois, ils déclarent avoir été pénalisés pendant toute l’année par un alourdissement des charges d’exploitation et des délais de paiement structurellement longs, qui ont fragilisé leur trésorerie. Le début d’année 2020 se caractérise par un climat dégradé dans le secteur du commerce. L’activité ne se redresse qu’aux deuxième et troisième trimestres, avant de décliner sensiblement en fin d’année. Le dynamisme de la consommation des ménages, source d’activité pour le secteur, est modéré par des difficultés persistantes liées àla strutraticu odn u seceuctr ommerca.i l La concurrence s’intensifie, en particulier dans le commerce de détail, alors que les chefs d’entreprise déplorent le poids des charges d’exploitation sur leur bilan. À ces difficultés s’ajoutent celles induites par la crise sanitaire, en lien notamment avec des approvisionnements irréguliers qui génèrent des pertes et des ruptures dans la gestion des stocks. Après une année 2019 mal orientée, le secteur des services marchands enregistre une nouvelle baisse d’activité au premier semestre 2020. Au troisième trimestre, malgré une détérioration de leur situation financière, avec un alodurisseentmdes chagers et d ées trsoreries fragilisées, les chefs d’entreprise font état d’une progression de l’activité. Leur perception s’améliore toutefois pour le reste de l’année. Enfin, en dépit de prévisions d’investissement optimistes, l’embauche dans le secteur est pénalisée tout au long de l’année. 1Source : Besoins en main-d’œuvre en 2020à Mayotte, Pole Emploi. 72