DU VICE-RECTORAT AU RECTORAT Le Rectorat de Mayotte est officiellement créé par décret, et devient opérationnel le 1er1 janvier 2020. Cette création s’inscrit dans le cadre du plan pour le développement de Mayotte décidé à l'issue de la grève générale de 2018. Elle marque l’autonomie de Mayotte vis-à-vis de La Réunion en lui accordant le statut de région académique à part entière. Dans le cadre des régions académiques mises en place depuis le 1erjanvier 2016, le décret renforce le rôle et les attributions du recteur de région académique : - veiller à l'application de toutes les dispositions législatives et réglementaires se rapportant à l'Éducation nationale, - définir la stratégie académique d'application de la politique éducative nationale, - assurer la gestion des personnels et des établissements, - développer des relations avec les autres services de l'État intervenant dans l'académie, - mettre en œuvre le programme départemental de formation conduit par le conseil départemental, - rendre compte au ministre du fonctionnement du service public de l'éducation nationale dans l'académie qu'il dirige. Ce changement de statut se traduit à Mayotte par une augmentation des ressources humaines, et du volume horaire consacré à la formation du corps enseignant et administratif. Le rectorat prend également la main sur l’enseignement supérieur et gère la tutelle administrative et financière de l’université. Parmi les grands projets éducatifs évoqués pour Mayotte, le rectorat prévoit : - en maternelle, de renforcer la scolarisation des enfants de trois à six ans, - en primaire, de maintenir les effectifs dans les zones rurales et développer le plurilinguisme, - pour le second degré, de lutter contre le décrochage scolaire en développant des formations courtes professionnalisantes (Bac Pro, CAP) et, en parallèle, renforcer les parcours d’excellence avec le développement des filières sciences po, et des options musique, latin, sciences… 1.1.2 Politique d’investissement 1) Le premier degré En termes de financement des constructions d’établissements du premier degré, la Dotation spéciale de construction et d’équipements des établissements scolaires (DSCEES)2et le Fonds exceptionnel d’investissement (FEI), g er’allouérés par la Préfecture, permettent d directement les subventions aux communes : DSCEES : 10,3 millions d’euros en Autorisation d’engagement (AE) et 10,5 millions d’euros en Crédits de paiement (CP), soit 20,8 millions au titre de l’année 2019 (contre 18,8 millions d’euros en 2018) ; FEI : 14,9 mi3 llions d’euros pour l’année 2018 (contre 16,8millions d’euros en 2017). Ainsi, la mobilisation de ces deux fonds représente une dotation totale de 33,7 millions d’euros en 2018. 1Décret n° 2019-1200 du 20 novembre 2019 relatif à l'organisation des services déconcentrés des ministres chargés de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation. 2Conformément aux dispositions du décret n° 2014-616 du 12 juin 2014, cette dotation est versée sous forme de subventions allouées à des projets d’investissements individualisés, relatifs à la construction ou à la rénovation d’établissements scolaire du premier degré. 3En 2017, le FEI a permis la mise en chantier de l’interconnexion des eaux brutes entre la retenue collinaire de Dzoumogné et celle de Combani. Lessubventions liées au FEI accordées à Mayotte, au titre de l’année 2018, devraient être orientées vers les constructions du premier degré (maternelles ou primaires). 137