Par ailleurs, en l’absence d’abattoir, les Importationsde viande, volaille exclue bovins sont abattus et les produits agricoles 7 000 (en tonnes) transformés en dehors de tout circuit officiel de commercialisation. En 2016 (dernières 6 500 données disponibles), le prix de vente du kilo 6 000 de viande bovine mahoraise est en moyenne 5 500 de 12 euros (contre 9,50 euros en 2012), 5 000 alors que le kilo de viande de bœuf est de 4 500 7,46 euros en moyenne dans l’Hexagone et 4 000 est payé environ 3 euros au producteur à fin 3 500 2015.En 2018, la production animae estl 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 estimée à 17,9 millions d’euros contre 14,4 Source: Douanes millions d’euros en 2017. La production locale de viande s’avère insuffisante à satisfaire la demande, justifiant ainsi le volume élevé des importations de cette filière, en 2020, celles-ci augmentent de 15,3 % par rapport à l’année précédente pour atteindre les 6 512 tonnes. 3.2 UNE FILIÈRE AVICOLE DYNAMIQUE MAIS EN DIFFICULTÉ La filière « poules pondeuses» est dynamique à Mayotte, la commercialisation d’œuf étant majoritairement assurée par le marché local (89 % des œufs consommés ont été produits localement en 2015). La filière s’organise autour de trois grands acteurs :AVIMA, ferme avicole moderne et intensive (poussinièreet poulaillers - autour de 50 000 pondeuses), OVOMA (centre de conditionnement et commercialisation) et la COMAVI, cooértivepa des levéeurs de poules pondeuses.Depuis 2016, l’entreprise AVIMA complète la production locale d’œufs coquille conditionnésdans le centre de conditionnement de la société OVOMA. Le cheptel total sur Mayotte s’élève environ à 800000 poules en 2020. Malgré un fort potentiel de croissance, le secteur avicole nécessite une augmentation des capacités de production locale. En effet, la production a chuté, conséquence de la baisse des importations de poussins depuis 3 ans. Depuis 2019, à peine 5 producteurs du secteur ont réussi à importer des animaux, avec un quota de 7.500 poussins. Avec uneproduction journalière, passée de 76000 œufs en 2019 à 50 000 en 2020, la coopérative COMAVI peine à répondre aux besoins des Mahorais. La filière « poulet de chair » s’est structurée en 2017, suite à un appel à projet européen. Les deux acteurs au centre de la filière, AVM (groupement d’éleveurs) et VOYAMA (SAS à vocation GIEE), ont permis de fédérer les éleveurs indépendants pour accéder au marché. La production1 est exponentielle :en 2019, la mise sur le marché de cette viande par AVM représente 111,7 tonnes, contre 89,1 tonnes en 2018 et 21,5 tonnes en 2017. En 2016, un couvoir pour approvisionner la filière poulet à chair estdevenu opérationnel (Ekwali couvoir), les poussins étant jusqu’à ce jour tous importés.Pour AVM, la commercialisation s’organise à 70 % auprès des grandes surfaces, à 17 % en vente directe par les éleveurs et le reste dans la restauration hors foyer (12 %). Malgré le dynamisme de cette filière, la production locale ne représente qu’un faible pourcentmporte chaqueanage (moins de 1 %) des produits commercialisés. En effet, Mayotte i née environ 14 000 tonnes de viandes de volailles surgelées à bas coût. D’autre part, des progrès restent à faire, en termes d’infrastructures, de mise aux normes sanitaires et d’organisation des élevages pour suivre les exigences de la filière. Iln’existe pas, à ce jour, d’abattoirs privés à l’exception de l'atelier agroalimentaire du lycée agricole qui est équipé d'un atelier d'abattage agréé de petite capacité. Un nouvel abattoir, porté par AVM, - disposant d’une capacité maximale de 1 000 têtes/heure pour 4 heures de fonctionnement journalier, avec un objectif de 5 tonnes de poulets/semaine -, devrait voir le jour en 2021 et permettre de fournir 10 % de la production de poulet à chair mahoraise à l’horizon 2026. 1Groupement d’intérêt économique et environnemental. 80