en termes de collecte, d’entreposage et d’atelier de transformation. De plus, les agriculteurs sont parfois réticents à adhérer à ces dernières en raison du nombre de faillites de certaines coopératives agricoles quelques années auparavant. 3.3 DES PROJETS PORTEURS Afin d’appuyer le développement agricole de Mayotte, l’UCOOPAM pilote la création d’un pôle de compétences agricoles, dont l’inauguration est prévue fin 2021.Ce projetde grande envergure devrait contribuer à accroître les surfaces dédiées aux métiers de l’approvisionnement, la collecte, la transformation et la vente, l’objectif étant d’offrir à tous les agriculteurs professionnels la possibilité de pouvoir commercialiser leurs produits en ayant accès à des infrastructures modernes et adaptées (espace de stockage, pépinière - jardinage, espace vente de détail, etc.). À moyen-long terme, l’UCOOPAM ambitionne d’accueillir de nouveaux producteurs et d’augmenter les volumes collectés auprès des producteurs dans de bonnes conditions. Il s’agit du premier projet de construction d’envergure initié et porté par des agriculteurs à Mayotte. Le budget, prévu autour de 4,8 millions d’euros, sera en partie financé par les fonds européens ainsique le Conseil départemental de Mayotte.1 Pour lutter contre les problèmes de foncier, le syndicat des jeunes agriculteurs travaille en partenariat avec l’Établissement public foncier et d’aménagement de Mayotte (EPFAM) à la mise en place d’un Répertoire départ installation (RDI). Cet outil vise à favoriser la transmission des exploitations agricoles en mettant en relation les agriculteurs cédants et les candidats à l’installation. Débuté à la fin de l’année 2019, cet outil devrait être effectif en 2021. 5. Les programmes de financement agricoles et les dispositifs de soutien Les dispositifs nationaux de soutien aux activités agricoles et agroalimentaires déployés sur le territoire, jusqu’à ce que Mayotte devienne une Région ultrapériphérique (RUP), ont été nombreux. Il s’agissait surtout de soutien à l'organisation économique des filières agricoles, d’aides à la modernisation des exploitations agricoles, à la valorisation des produits agricoles mahorais ainsi qu’à l'installationde jeunes agriculteurs. Depuis le 1erjanvier 2014, plusieurs dispositifs communautaires se sont substitués à ces mesures : - Le Programme d’options spécifiques à l’éloignement et àl’insularité (POSEI).Estimé à 6 millions d’euros par an pour Mayotte, le POSEI prévoit des aides à la structuration des filières, à la production, à la transformation et à la commercialisation des produits agricoles ; - l’Indemnité compensatrice de handicaps naturels (ICHN).Ce volet du FEADER est actif depuis 2015. 1 589 dossiers ont été déposés entre 2015 et 2020, représentant au total 2 400 ha de surfaces primées. Le montant versé en 2020 s’élève à 576 000 euros. - Le Régime spécifiqu d’approvisionnemente (RSA). Ce dispositif complémentaire du POSEI permet de réduire le coût d’acheminement de denrées alimentaires de première nécessité soit par l’exonération des droits de douane soit en les subventionnant. Un montant de 921 000 euros a été versé en 2020 au titre de ce régime pour un total de 9 bénéficiaires. - Les Mesures en faveur de la production agricole (MFPA) . Ce volet complémentaire du POSEI vise à inciter la transformation locale et la commercialisation dans les circuits formels. 1Ucoopam – plan de développement de l’entreprise 2.0 période 2020-2023. 83