Après une contraction en 2019 (-11,8 %), les crédits d’exploitation ont quasiment triplé (+184,1 % soit 98,4 millions d’euros), en raison du recours important aux PGE pour faireface aux difficultés de trésorerie rencontrées depuis l’apparition de la crise sanitaire (80,9 millions à Mayotte en 2020). Les crédits immobiliers consentis aux entreprises croissent de 3,7 % en 2020 après +8,3 % en 2019. Ces derniers enregistrent une hausse continuedepuis 2015 et s’élèvent à 152,9 millions d’euros. Cette bonne orientation des crédits immobiliers des entreprises s’explique notamment par la réalisation de nombreux projets immobiliers et commerciaux ces dernières années et confirme ainsi la volonté des entrepreneurs de disposer de foncier, notamment pour des besoins de stockage. Dans la continuité des années précédentes, les crédits octroyés aux ménages mahorais poursuivent leur dynamisme et se renforcent de 9,3 % pour atteindre 556,3 millions d’euros fin 2020 (508,8 millions d’euros fin 2019). Cette embellie concerne en premier lieu les crédits à la consommation et à l’habitat, dont le rythme de progression se maintient (+9,9 % et +8,5 % après +18 % et 8,9 % en 2019 respectivement). Ainsi, à 317,2 millions Évolution des crédits consentis aux ménages par nature(En millions d'euros) d’euros à fin 2020, l’encours de crédits à la consommation des 340 320 ménages, qui constitue un levier 300 de la croissance mahoraise, 280 atteint un haut niveau historique, 260 grâce à la hausse de 10,6 % 240 (+29,4 millions d’euros) des 220 200 crédits de trésorerie. Sur la même 180 période, les crédits à la 160 consommation accordés aux 1402016 2017 2018 2019 2020 ménages réunionnais et Crédits à la consommation Crédits à l'habitat métropolitains sont en recul Source : IEDOM respectif de 2,1 % et 0,7 %. Ce dynamisme des crédits à la consommation à Mayotte s’explique par de nombreux facteurs tant structurels que conjoncturels tels que la saisonnalité liée à la période du ramadan et à la revalorisation des prestations sociales. Cette propension à consommer représente par ailleurs un important levier de croissance pour les banques locales qui axent leurs politiques commerciales sur la clientèle privée. À noter également la différente répartition des crédits entre Mayotte et la Métropole.En effet, tandis qu’en Métropole, les crédits à la consommation ne représentent que 7,5 % de l’encours des ménages (contre 92,5 % pour l’habitat), à Mayotte, cette proportion s’élève à 57 % (contre 42,9 % de crédit à l’habitat). À La Réunion, ces proportions s’élèvent à 76,4 % pour l’habitat et 23,5 % pour la consommation. Il convientpar ailleurs de signaler qu’une proportion de ces crédits à la consommation est affectée à l’auto-construction et à la réhabilitation de logements personnels. Cette part non négligeable, mais difficilement quantifiable au niveau du département, est renforcée par l’essor des tontines (Chikowa), mais égalementpar les périodes dites des « grands mariages » qui favorisent les actions d’amélioration de l’habitat domestique. Après une hausse de 8,9 % en 2019, les crédits à l’habitat accordés aux ménages enregistrent une croissance similaire en 2020 et s’élèvent à 238,5millions d’euros (+8,5%). Sur 180