supplémentaires afin de tripler la capacité d’activité actuelle avec la volonté de doubler le trafic d’ici 2023. Le chantier a débuté en 2017 et devrait progresser rapidement. En effet, MCG prévoit l’installation de deux lignes de portiques de stockage, ce qui augmentera la capacité de stockage de 6 000 conteneurs, soit +120 %. 1.1.2 Gestion et organisation du port Depuis novembre 2009, dans le cadre de la décentralisation, le Département s’est vu transférer par l’État la gestion du port de Mayotte qu’il a lui-même confiée quelques années à la Chambre de commerce et d’industrie puis, en 2013, à l’entreprise privée MCG pour une durée de 15 ans.Celle-ci a pour ambition d’ériger le port de Longoni en « hub européen de référence dans le canal du Mozambique ». Le proet vise à exploiter le bon positionnement du port dans le canal,j en s’appuyant notamment sur un accroissement du trafic maritime lié à l’exploitation des ressources en hydrocarbures identifiées au Mozambique. En termes de logistique, l’acconage et la manutention sont assurés par la Société mahoraise d’acconage, de représentation et de transit (SMART), qui emploie une centaine de dockers, et par MANUPORT. La répartition de la manutention se fait commesuit : MANUPORT gère les lignes principales et les lignes feeder Ouest deCMA-CGM tandis que la SMART s’occupe des lignes feeder Est de CMA-CGM ainsi que duc tinoneonditionnement conve n lde MC.LeS traitement d’un navire est effectué en trois ou quatre jours.Les tarifs de la manutention, libéralisés depuis 2007, se situent dans la moyenne régionale, ce qui n’est pas le cas des autres tarifs portuaires (frais de pilotage, remorquage, redevance…), beaucoup plus élevés à Mayotte où, par exemple, le mouillage d’un feeder coûte trois fois plus cher qu’à Maurice. Concernant l’activité des conteneurs, Mayotte est desservie régulièrement par les grands armateurs internationaux tels que le groupe français CMA-CGM et Mediterranean shipping company (MSC) qui représentent respectivement 79,5%t 20,5e % d rfiutacttoal de conteneurs en 2020. L’activité conventionnelle, dite « vrac1», est assurée par LAFARGE pour le ciment et par NYK, MER UNION et HESTERSHIP pour les marchandises non conteneurisées. Enfin, l’activité pétro-gazière est pourvue par Total et SIGMA. 1.2 ÉVOLUTION DU TRAFIC MARITIME 1.2.1 Fret maritime Le tonnage manipulé au port de Mayotte a crû de 40,1 % au cours des quatre dernières années selon les chiffres de la Direction du port.En effet, ilpasse de 842 600 tonnes de marchandises manipulées (tonnage de transbordement compris) en 2016 à 1,2 million de tonnes en 2020, soit une hausse de 2,1 % par rapport à 2019. Par rapport au nombre de containers cette hausse est plus remarquable (+9 % sur un an), pour atteindre ainsi 84 690 containers Équivalent vingt pieds (EVP) manipulés en 2020. L’évolution du tonnage manipulé à Mayotte est en grande partie liée à la croissance de l’activité de transit de marchandises (transbordement).En effet, la part de transbordements représente 74,7 % du trafic total de conteneurs, soit +1,4 point par rapportà 2019 et +9,5 points par rapport à 2016. Avec une progression de11,1 % par rapport à 2019, l’activité autour du transbordement appuie la volonté de développer le port de Longoni comme étant une passerelle pour les pays d’Afrique par le biais du canal du Mozambique. L'activité de transbordement se répartit entre lesconteneurs vides et les conteneurs pleins (66,4 % et33,6 % du total de l’activité de transbordement en 2019), les premiers permettant de fournir les différents ports de la région en stock de conteneur, les seconds étant souvent chargss é de produits réfrigérés en provenance de Madagascar ou d’Afrique du sud (crevettes, fruits et 1Les « vracs » correspondent aux produits transportés directement dans la cale du navire ou dans les aménagements prévus à cet effet. 124