En outre-mer, plus d’un abonnement àInternet sur deux (55 %, stable depuis un an) inclut un service de télévision, contre en moyenne 71 % sur l’ensemble du territoire français. En outre, une grande partie des connexions est effectuée directement via le téléphone portable, ce qui constitue, notamment pour les jeunes, le principal moyen d’accès aux contenus multimédias. Compte tenu du prix encore élevé des forfaits téléphoniques incluant une offre Internet, le plus souvent, les connexions sont réalisées par le biais des quelques plateformes WiFi disponibles sur certaines places communales et mises à disposition par l’opérateur STOI Mayotte. 2.3 L’AVÈNEMENT DE LA 4G QUI STIMULE LES ÉCHANGES DE DONNÉES Avec l’ouverture de la 4G dans les DOM en décembre 2016, la consommation de données explose en outre-mer (+142 % entre 2016 et 2017). Elle a atteint plus de 100 000 téraoctets en 2019, dont 83 % ont été consommés par des utilisateurs de la 4G. La consommation globale s’accroît de plus de 50 % en 2019, un rythme pour la première fois proche du niveau national (+44 % en un an), alors qu’il doublait les deux années précédentes À fin 2019, les Mahorais ont consommé 5 397 téraoctets de données Internet, en hausse de 138,6 % sur un an (contre +60,2 % en 2018).Cette consommation de données mobiles progresse beaucoup plus rapidement que dans les autres DCOM (+52,5 % en moyenne). Elle reste toutefois inférieure à celle de La Réunion (47 417, soit + 50,7 %) ou de la Guyane (10 583, soit +53,7 %). La consommation moyenne par carte est d’environ1,6 giga octet par mois à Mayotte alors qu’elle s’élève à3,3 giga octets dans les DOM (deux fois moins élevé que la moyenne nationale). Le différentielde consommation moyenne entre les DOM et la métropole s’explique par le lancement récent de la 4G dans les DOM et donc par un nombre plus faibled’utilisateurs par rapport à la métropole (50 % des clients dans les DCOM contre 71 % en métropole). Le développement récent d’Internet à Mayotte modifie les modes de vie et de consommation. En effet, l’offre, qui au départ était réservée aux administrations et à quelques acteurs privés, touche aujourd’hui toutes les catégories de la population. En tant que vecteur de communication, l’outil est de plus en plus utilisé par la population (jeunes, associations, actifs …) pour la promotion d’événements ainsi que pour la diffusion d’informations. Par ailleurs, Internet devient un outil incontournable pour les acteurs économiques mahorais, en leur permettant d’être plus compétitifs, d’améliorer leur visibilité et de conclure des transactions plus rapidement. Ainsi, la diffusion d’Internetet le développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) engendrent de nombreux défis : sile secteur est source de nouvelles opportunités en termes d’emplois et de progrès technique, ils’accompagne aussi de nouveaux risques liés à l’économie du numérique telles que les fraudes et autres menaces potentielles. Il apparaît alors utile de se doter d’une stratégie d’accompagnement et d’une politique territoriale du numérique. 3. La télévision, presque aussi présente que dans l’Hexagone Mise en place peu à peu depuis le 18 octobre 2009, la Télévision numérique terrestre (TNT) est arrivée à Mayotte le 30 novembre 2010. Toutes les chaînes nationales gratuites sont ainsi accessibles en direct et en qualité numérique. Le signal analogique s’est définitivement éteint sur l’île le29 novembre 2011. RFO Mayotte a laissé place à Mayotte la 1ère Le paysage audiovisuel mahorais s’est enricih . avec le lancement, en avril 2011, de la première télévision privée, Kwézi TV, retransmise en différé via le satellite relayant Parabole Réunion. Depuis avril 2012, Kwézi TV est également 133