largement mineure. En effet, l’utilisation de ressources fossiles représente 94,7 % de la production électrique en 2019 tandis que la part du photovoltaïque n’est que de 5,3 %. Sur un an, la production électrique croit de 2,1 % (après +7,8 % en 2019) et s’établit à 374,6 gigawatt-heure (GWh). Cette hausse de la production est portée par la production fossile (+2,1 %), la production photovoltaïque étant quasi stable (+0,3 %). … tandis que la voie vers le mix énergétique progresse difficilement Alors que la première partie de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est arrivée à échéance fin 2018, le principal objectif, qui était d’atteindre 50 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 avec un objectif intermédiaire de 20 % en 2018, devrait être revu dans le deuxième1 volet qui se concentre sur la période 2019-2023. La production photovoltaïque reste irrégulière, comme en témoigne son évolution ces cinq dernières années. Apparue en 2008, la part de la production photovoltaïque peine à dépasser 5 %dans la production électrique totale. À l'instar duphotovoltaïque, l’éolien est une source intermittente d’énergie présentant un potentiel non-négligeable à Mayotte. Toutefois, une étude de faisabilité réalisée par le Conseil départemental pour estimer la rentabilité d’un projet sur le territoire estime que la concurrence partielle avec l’énergie solaire sur le marché des énergies intermittentes pourrait impliquer des difficultés quant à la capacité d’acceptation du réseau électrique. De plus, l’emplacement géographique optimal impliquerait de les installer sur des sites protégés, rendant ainsi l’opération délicate. Au contraire des énergies intermittentes, les énergies stables ont l’avantage de maintenir une production constante sans altérer l’équilibre entre l’offre et la demande en énergie. Quatre sources d’énergie sont recensées dans le premier volet de la PPE : la biomasse, le biogaz, la géothermie et l’hydraulique. À l’exception de cette dernière, plusieurs études et projets sont en cours, voire finalisés : une centrale de biomasse au nord de l’île dont le combustible serait du bois importé ; l’unité de méthanisation de l’Installation de stockage des déchets non dangereux de Dzoumogné (ISDND), mise en service en décembre 2018 ; et l’Énergie thermique des mers (ETM)qui est à un s 32expérimental en Martinique, et qui pourrait être implantée à Mayottetade en fonction de la réussite de l’expérience.Enfin, SIGMA (filiale de SOMAGAZ) porte depuis début 2017 avec ENGIE (ex GDF-SUEZ) un projet de centrale életcrique alimtenée au bio-propane et propane avec une ouverture prévue fin 2024. L’implantation de la centrale est prévue à Longoni à proximité du Terminal pétro/gazier sur une parcell 2e de plus de 16 000 m et dont le foncier a déjà été affecté à Sigma depuis 2017 sous la forme d’une Autorisation d’Occupation Temporaire (AOT) signée conjointement par le Département et le concessionnaire du port. Le processus de réalisation du projet prendra 4 ans à compter de la publication de la nouvelle Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) et de la décision de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) qui doit statuer in fine sur le projet. La prise en compte de l’ensemble de ces projets pourrait se traduire par un mix énergétique composé à plus de 50 % d’énergies renouvelables d’ici 2023, dont 26,4 % d’énergies renouvelables stables(biogaz, biomasse, ETM), 19,1 % d’énergies renouvelables intermittentes (photovoltaïque, éolien) et 5,6 %d’autresformesd’énergie. À ce jour, « l’état de l’art » ne permet 1L’objectif fixépar la loi pour la transition énergétique pour la croissance verte (LETCV) est l’autonomie énergétique dans les départements d’outre-mer en 2030, avec comme objectif intermédiaire d’atteindre 50% d’énergies renouvelables en 2020. Mayotte participe à ces objectifs mais la PPE prend en compte les taux de croissance économique et démographique particulièrement élevés sur le territoire. 2L’ETM est produite en exploitant la différence de températures entre les eaux superficielles et les eaux profondes des océans. 3À ce jour, le projet est à l’arrêt, à la suite d'un vote défavorable par l’Assemblée de Martinique, en avril 2018. 95