Enfin, l’écart avec les autres pays de la zone est significatif :le PIB par habitant de Mayotte est sept fois plus élevé que celui des Comores et représente dix fois celui de la Tanzanie, vingt fois celui de Madagascar et vingt et un fois celui du Mozambique. PIB par habitant des pays de la zone océan Indien en 2018 Réunion 22 379 € Seychelles 14 315 € Maurice 9 789 € Mayotte 9 250 € Afrique du Sud 5 566 € Comores 1 237 € Tanzanie 927 € Madagascar 461 € Mozambique 440 € 0 € 2 000 €4 000 € 6 000 € 8 000 €10 000 €12 000 €14 000 €16 000 €18 000 €20 000 €22 000 €24 000 € Sources: INSEE, Banquemondiale Avec un Indicateur de développement humain (IDH) estimé à 0,750 en 2015 (dernière année disponible), Mayotte se situe au 118erang mondial. L’île se classe dans la catégorie des pays ou régions à développement humain moyen, alors que les autres DOM possèdent un IDH qui relève d’un développement humain très élevé. La faiblesse de l’IDH mahorais s’explique principalement par sa composante sociale (éducation et santé). L’INDICE DE DÉVELOPPEMENT HUMAIN (IDH) Le Programme des Nations-Unies pour le développement (PNUD) définit l’Indice de développement humain comme un indice composite sommaire qui mesure les réalisations moyennes d’un pays dans trois aspects fondamentaux du développement humain :une vie longue et saine (santé), l’accès aux connaissances (éducation) et un niveau de vie décent (revenu). 1.2 L’ÉQUILIBRE EMPLOIS-RESSOURCES La croissance portée par la consommation finale et, en premier lieu, par celle des administrations publiques En 2018, avec une progression L'équilibre emplois-ressources de 2,5 %, la consommation finale En millions d'euros 2018 Variation Variation 2018/2017 2017/2016 (administrations et ménages) demeure Ressources le facteur déterminant de la croissance Produit intérieur brut 2 449 3,2% 7,5% mahoraise et constitue la contribution Emplois (hors variation de stock) principale à l’évolution du PIB. Elle Consommation finale 2 654 2,5% 7,2% représente 2 654 millions d’euros. Consommation finale des administrations 1 502 2,9% 5,5% Consommation finale des ménages 1 152 2,1% 9,5% La consommation finale des Formation brute de capital fixe 450 3,2% 6,5% administrations devient le principal Solde des échanges extérieurs -656 0,7% 5,8% moteur de la croissance mahoraise : Source : INSEE elle y contribue à hauteur de 56 % et représente 61 % du PIB, soit une part largement supérieure au niveau national (23 %). En 2018, elle progresse de 2,9 % pour s'élever à 1 502 millions d’euros. Cette évolution est toutefois deux fois moindre que celle de 2017. A 1 152 millions d’euros, la consommation finale des ménages, qui généralement contribue le plus à la croissance, se retrouve reléguée au deuxième rang. Elle ralentit nettement (+2,1 %, après +9,5 % en 2017), à cause d’une faible progression du pouvoir d’achat, qui oblige les ménages à ajuster leur consommation. Elle demeure toutefois une composante importante du PIB par sa contribution à la hausse de 2018 (31 %) et par son poids (47 %). 32