à opérer, temporairement, en deçà du niveau de fonds propres défini par les recommandations au titre du Pilier 2 et du coussin de conservation des fonds propres. Elle a également autorisé les établissements à mobiliser le coussin de liquidité correspondant à la couverture du ratio de liquidité. Parallèlement, lors de sa séance du 18 mars, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), sur proposition du gouverneur de la Banque de France, a décidé le relâchement du coussin de fonds propres contracyclique. Le 20 mars, la BCE a précisé le traitement prudentiel des prêts disposant d’une garantie publique (en France, les PGE), et invité les banques à ne pas inclure des hypothèses procycliques dans leurs modèles de détermination des provisions. Cet assouplissement à titre transitoire des règles prudentielles, rendu possible par l’ensemble des réformes conduites depuis la crise financière de 2007-2008, conjugué l’assouplissement de laà politique monétaire, a permis aux banques de répondre promptement à la demande massive de financement exprime par les entreprises, tout en demeurant en mesure d’absorber les pertesé susceptibles de survenir ultérieurement. L’accès des entreprises aux marchés financiers est préservé Le lancement du PEPP courant mars a fortement contribué à restaurer des conditions de financement favorables, limitant le risque de fragmentation au sein de la zone euro.À titre d’illustration, l’écart de rendement entre les titres italiens et allemands à 10 ans s’est resserré : de 278 points de base (pbs) au plus fort de la crise, ilest revenu à environ 120 pbs fin décembre. L’intervention de l’Eurosystème a ainsi favorisé un retour des conditions de marché à la normale dès l’été. En 2020, l’encours du marché des titres de créance à court terme (Negotiable European Commercial Paper, NEU CP) a été fortement marqué par les effets de la pandémie. Les achats de ces titres dans le cadre du PEPP ont permis aux entreprises de continuer à se financer sur ce marché. Des taux d’intérêt favorables soutiennent le dynamisme du crédit aux entreprises Les PGE et la politique monétaire ont permis aux entreprises françaises de se financer à des conditions jamais observées par le passé. Letauxd’intérêt moyendes nouveaux contrats est descendu en France à un plus bas de 0,77 % en mai 2020, pour remonter finalement à 1,25 % en find’année, une valeur plus basse que la moyenne de la zone euro, de 1,41 %. Les politiques publiques ont accentué le dynamisme du crédit. Le taux de croissance annuel moyen du crédit aux entreprises de la zone euro a atteint 7,0 % en décembre. La France affichait le rythme le plus élevé parmi les quatre grands pays de la zone, avec +13,1 % en décembre (+7,8 % en Espagne, +8,2 % en Italie et +4,1 % en Allemagne). Toutefois, la hausse concomitante des dépôts des entreprises françaises limite la progression de leur endettement, qui s’est établie sur les douze derniers mois sur un rythme équivalent à celui qui est observé depuis 2013. 167