En 2019, une direction locale du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) s’est installée à Mayotte, permettant ainsi l’accès aux mahorais à un panel important de formations débouchant sur l’obtention d’un diplôme. 1.3 DES PROGRÈS À CONFIRMER EN MATIÈRE DE QUALITÉ DES ENSEIGNEMENTS La croissance rapide de la scolarisation s’est accompagnée d’avancées réelles en matière de gestn des flux scolaires et des progrès ont été enregistrés dansio l’organisation administrative des enseignements maternelle, primaire et secondaire. Le nombre d’enfants entrant au CP sans pré-scolarisation a augmenté de 52,1 % par rapport à la rentréeprécédente (590 contre 388 en 2019),marquant ainsiune capacité d’absorption moindre des écoles maternelles. En effet, l’âge normal en CP atteint presque les 100 % (99 % contre 98 % en 2019). Même si le niveau reste plus faible, la dynamique pour les élèves en CM2 reste similaire : 92 % des élèves ont un âge normal contre 88 % en 2019. La réussite éducative se dégrade sur le Taux de réussite aux examens nationaux long terme (en 2019, tous les taux de réussite 90,0% 5,6% aux examens nationaux sont inférieurs à ceux 80,0% Diplôme nationaldu brevet (DNB) de 2015, à l’exception du DNB) et sur le court 70,0% Baccalauréat terme. En effet, l’année 2019 se caractérise général par une baisse globale des différents taux de 60,0% Baccalauréat technologique réussite par rapport à 2018. Le niveau 50,0% Baccalauréat 40,0% professionnel secondaire perd 2,4 points de taux de réussite BTS pour le DNB et les trois types de baccalauréat 30,0% 2014 2015 2016 2017 2018 2019 voient leurs taux faiblir (-10,1, -8,4 et -4,7 Source: Rectorat points p eslesour filièr générales, professionnelles, technologiques). Le niveau supérieur s’inscrit dans cette tendance baissière avec -5,1 points de réussite pour les BTS. Par ailleurs, un rapport du CESEMmet en évidence les difficultés auxquelles font face les1 mahorais par rapport à leen métropole :85 % desbhlurs homologues aceiesrécohuen ent première année contre 54 % au niveau national. L’association des étudiants du centre universitaire de Mayotte (AECUM) confirmecette tendance et estime à 93% le taux d’échec en première année des étudiants mahorais. En effet, dans l’enseignement primaire, les évaluations réalisées en CE1 et en CM2 montrent que près de sept élèves sur dix n’ont pas acquis, de manière satisfaisante, les principales compétences en français et en mathématiques en 2014 dernière( année d’évaluation), contre huit sur dix en 2013. Les résultats les plus dégradés sont enregistrés en français puisque 67,2 % des élèves de CE1 et 75,5 % des élèves de CM2 possèdent des acquis insuffisants ou fragiles contre seulement près de 21 et 26 %dans l’Hexagone .2 En mathématiques, les scores atteints révèlent que 65,9 % des enfants de CE1 et74,8 % des enfants de CM2 ne maîtrisent pas les compétences de base (contreprès de 21 et3%0 dans l’Hexagone). L’insuffisante maîtrise de la langue française constituel’une des difficultés majeures auxquelles se heurte le système éducatif à Mayotte (75 % des jeunes mahorais sont en difficulté de lecture), ce qui ne favorise pas la poursuite de la scola3rité, au collège puisau lycée dans les filières générales comme techniques ou professionnelles, dans de bonnes conditions. 1.4. LE FINANCEMENT DE L’ÉDUCATIONPAR L’ÉTAT 1Source : rapport du CESEM, 2017, « L’école de la République à Mayotte,une exigence d’égalité ». 2Il s’agit du résultat de 2011 en l’absence de centralisation des résultats depuis 2012 par décision ministérielle. 3Source : « Journée Défense et Citoyenneté 2015 : un jeune français sur dix en difficulté de lecture» ; Note d’information n° 14, mai 2016. 143