Enfin, la CASDEN, banque coopérative des personnels de l’éducation, la recherche et la culture (groupe Banque populaire), ne dispose plus de délégation à Mayotte, la représentation locale étant assurée par la BRED. 1.2 ÉLÉMENTS SUR LA CONCENTRATION ET LA RÉPARTITION DU MARCHÉ Le marché bancaire mahorais est dominé par les ECIL qui concentrent 81,8 % du total des concours octroyés aux agents économiques, les ECNIL n’en représentant que 18,2 %. Principaux acteurs du financement bancaire entre 2013 et 2015 (autour de 47,6 % de part de marché), la part de marché des banques commercialess'est contractée de 19,9 points, depuis la fusion CEPAC-BR intervenue en 2016. Elle s'élève désormais à 24,4 % pour les crédits, la plus ancienne banque de l’île en détenant près de 30,8 %. Pour leur part, les établissements mutualistes et coopératifsconcentrent 36,3 % des crédits octroyés, enregistrant une croissance importante sur les quatre dernières années (+9,1 points). Enfin, les établissements spécialisés cumulent 21,1 % de parts de marché. Grâce aux prêts garantis par l’Etat mis en place pour atténuer l’impact de la crise sanitaire sur les trésoreries, les financements octroyés sont en hausse, pour la première fois depuis fin 2014 ; ils passent de 19,3 % à 21,1 % (+1,8 point). Cette répartition met en exergue un marché mahorais dynamique, concentré autour de quelques acteurs locaux, qui demeure néanmoins concurrentiel.Cette concurrence est d’autant plus importante qu’aucun établissement ne détient plus de 35 % de parts de marché sur les crédits. Même si elle est moins prononcée, cette caractéristique se retrouve dans la collecte de l’épargne,les banques commerciales récoltant 55,5 % des dépôts.La première banque comm iale de l’île détient près de 43,9erc % de part de marché. L’apparition de nouveaux acteurs de la finance (Boursorama, compte Nickel, Orange Bank, crowdfunding, etc.) n’a pour l’instant pas de conséquence sur le marché local, encore très jeune et en construction. 1.3 VENTILATION DES DÉPÔTS ET DES CRÉDITS PAR CATÉGORIE D’ÉTABLISSEMENT Représentant près de 81,8 % des crédits octroyés, les ECIL constituent la principale source de financement de l’économie locale. Cette tendance, qui a peu évolué au cours des années, confirme l’appétence des agents économiques pour les établissements locaux, qui se structurent et se développent en fournissant une palette de produits diversifiés et répondant de plus en plus à la demande de la clientèle, notamment en termes de proximité. Pionnières dans la distribution des crédits à Mayotte, les banques commerciales1 ont longtemps été leader en la matière. A partir de 2017 toutefois, cette tendance s’inverse au profit des établissements mutualistes qui, en plus de déployer plus rapidement leur réseau (ouverture d’agence et de GAB-DAB), mettent en place une stratégie très concurrentielle, grappillant ainsi des parts de marché. 1En particulier la BFC-OI installée à Mayotte depuis 1976 et suivie du Crédit agricole en 1995. 157