En baisse en 2012, l’indice conjoncturel de fécondité progresse en 2017, à 5 enfants par femme (contre 4,1 en 2007), et demeure élevé (1,9 en France en 2017 ; 3,6 en Guyane). En 2020, malgré une baisse de 6 %, le nombre de naissances reste élevé : le Centre hospitalierde Mayotte a enregistré près de 9 200 nouveau-nés (9 770 en 2019), soit un taux de natalité de 33 ‰, trois fois supérieur à celui de la Métropole. Taux de croissance annuel moyen de la population et ses déterminants 7 6 5 4 3 2 1 0 -1 1958-1966 1966-1978 1978-1985 1985-1991 1991-1997 1997-2002 2002-2007 2007-2012 Taux de croissance annuel moyen de la population (en %)Dû au solde naturel (en points) Dû au solde migratoire (en points) Source: INSEE Du fait de l’arrivée proche à l’âge adulte de nombreuses jeunes filles, la natalité devrait demeurer importante dans les prochaines années. Elle est également nourrie par une fécondité précoce puisque le pic des naissances se situe à Mayotte autour de 24 ans alors qu’il s’approche de 30 ans en Métropole. En raison de la jeunesse de la population, le taux de mortalité est plus faible à Mayotte qu’en Métropole, malgré une forte hausse de 25 % des décès en 2020 (970 contre 780 en 2019). Toutefois, pour certaines tranches d’âge, le taux de mortalité est plus élevé à Mayotte, particulièrement pour les enfants (taux de mortalité infantile de 9,6 ‰ contre 3,8 ‰ en Métropole) et les personnes âgées de plus de 65 ans (taux de mortalité de 72,9 ‰ contre 36,7 ‰ en Métropole).Cette situation découle des différencesurs les condtiionsde vie plus dffiiciles à Mayotte par comparaison au territoire national.L’espérance de vie à la naissance y est ainsi beaucoup plus faible, 75 ans à Mayotte contre 83 ans dans l’Hexagone. Un solde migratoire positif entre 2012 et 2017 L’accroissement naturel est majoré par un solde migratoire devenu positif entre 2012 et 2017 alors qu’il était négatif entre 2002 et 2012. Entre 2012 et 2017, le nombre de personnes entrées à Mayotte pour y résider (immigration) est ainsi supérieur au nombre de personnes sorties (émigration), ce qui se traduit par un solde positif de 5 500 personnes (-4 700 personnes entre 2007 et 2012 ; -7 900 personnes entre 2002 et 2007). L’immigration dérive de deux sources :les autres parties du territoire national, d’où proviennent essentiellement des fonctionnaires venus travailler à Mayotte pour une durée déterminée, mais surtout, pour l’essentiel,les pays étrangers, en particulier la République des Comores. Ainsi, en 2017, 48 % de la population mahoraise est de nationalité étrangère (contre 40 % en 2012), dont 95 % sont Comoriens. À l’exception du cas des départs des fonctionnaires en fin de mission surl’île, l’émigration est le fait majoritairement de jeunes Mahorais, diplômés ou non, qui partent pour poursuivre leurs études ou rechercher un emploi.Pour des raisons socio-économiques, cette émigration se tourne le plus souvent vers La Réunion et l’Hexagone, qui offrent un éventail de choix professionnels plus large qu’à Mayotte. 29