En conséquence, la fréquence des paiements en numéraire reste importante sur le territoire. En effet, depuis l’introduction de l’euro, Mayotte enregistre une croissance annuelle régulière de 15,0 % des émissions nettes cumulées de monnaie fiduciaire. 2.3 LES CARTES BANCAIRES EN CIRCULATION En 2020, les cartes de retrait et de paiement en circulation à Mayotte progressent de 3,3 % à 132 760 unités, soit 4 257 unités de plus qu’en 2019. Cette évolution s’explique par la volonté des banques locales d’équiper leur clientèle, mais aussi par la hausse sensible de cartes de paiement distribuées par un établissement mutualiste. Les cartes de retrait, distribuées en quasi-totalité par les banques commerciales, s’élèvent à 69 870 unités fin 2019 (-4,3 %). Sur la période en revue, leur évolution est très erratique, comparativement à celle observée pour les cartes de paiement. Après des hausses en 2018 et 2019, ces dernières sont en recul en 2020. En 2020, le nombre de cartes de paiement détenues par la clientèle mahoraise enregistre une hausse significative (+13,3 %). Cette évolution s’explique parla volonté des établissements d’équiper leur clientèle et fluidifier ainsi le parcours client.À 62 890 unités, elles représentent 52,6 % des cartes bancaires. Malgré une progression sensible des cartes bancaires en circulation ces dernières années (+29,4 % entre 2016 et 2020), le nombre de cartes bancaires rapporté à lapopulation s’établit à 0,46 unité par habitant, soit un niveau bien inférieur à celui de La Réunion (0,94 unité par habitant en 2019) et à celui de la moyenne nationale (1,2 carte par habitant fin 2019). Nombre de cartes bancaires en circulation (En milliers) 2016 2017 2018 2019 2020 Variation Variation 2020/2019 2020/2016 Cartes bancaires 102,6 97,6 109,0 128,5 132,8 3,3% 29,4% - Cartes de retrait 52,6 42,8 54,1 73,0 69,9 -4,3% 32,8% - Cartes de paiement 50,0 54,8 54,9 55,5 62,9 13,3% 25,8% Source : IEDOM 2.4 LE VOLUME DES TRANSACTIONS DE PAIEMENT ET DE RETRAIT PAR CARTE BANCAIRE En 2020, les transactions réalisées à partir des DAB-GABrépartis sur l’ensemble de Mayotte progressent de 10 % et s’établissent à3,2 millions d’unités. Ces opérations représentent globalement 534,4 millionsd’euros(contre 396,3 millions d’euros en 2019). 3. Le Fonds de garantie de Mayotte et la Banque publique d’investissement (BPI) Placé sous gestion extinctive depuis le 1erjanvier 2014, le Fonds de garantie de Mayotte (FGM) n’a conservé que la section financement de l’habitat qui, à la demande de l’État, est placé sous l’égide de l’AFD qui en assure la seule responsbiiéalt juridueiq et finanière. Parallc è lement, les activités du FMG dans ses sections « Économie générale » et « Secteurs stratégiques » ainsi que le financement des entreprises ont été reprises par la Banque publique d’investissement (BPI) avec ses propres produits et dont l’action, jusqu’à fin 2018, était coordonnée par l’AFD à Mayotte 1. 1Les deux institutions sont désormais scindées avec chacune leur activité propre. 163